La French Tech bat un nouveau record de levées de fonds en 2019
La French Tech accélère son développement. Selon le baromètre EY du capital risque en France, les entreprises innovantes françaises ont levé 5,03 milliards d'euros l'année dernière, en 736 opérations, avec un montant moyen de 6,8 millions d'euros. C'est encore une hausse spectaculaire d'une année à l'autre : entre 2018 et 2019, la somme totale a augmentée de 39%. L'année dernière, le secteur avait levé 3,6 milliards d'euros pour 645 opérations.
Cinq entreprises sortent particulièrement du lot. Tout d'abord le surprenant Meero, spécialisé dans la photographie professionnelle, qui a opéré la plus grosse levée de fonds de la French Tech en 2019 : 205 millions d'euros. Derrière, Doctolib a levé 150 millions d'euros tandis la start-up d'élevage d'insectes pour l'alimentation animale, Ynsect, a levé 110.5 millions d'euros. Mano Mano (110 millions) et Wynd (72 millions) complètent ce Top 5.
Derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne
Dans les détails, c'est le secteur des logiciels qui a été le plus actif : 1,537 milliard d'euros pour 191 opération, suivi par celui des services internet (1,101 milliard pour 156 opérations). Le secteur des medtech et des biotech a levé 811 millions d'euros (97 opérations), celui de la fintech 397 millions d'euros (60 opérations). Enfin, la cleantech a levé 345 millions d'euros avec 53 opérations.
Concernant le stade de développement des start-up, peu de changements entre 2018 et 2019. La plupart des levées de fonds sont réalisées avant la maturité. Seules 4 opérations concernent le "Growth Equity", c'est-à-dire le stade où l'entreprise propose enfin des concepts aboutis, pour un montant total de 576 millions d'euros, contre 4,17 milliards d'euros au Royaume-Uni et 2,95 milliards d'euros en Allemagne.
C'est d'ailleurs une des informations de ce baromètre. Si les chiffres sont en augmentation, ils restent encore en deçà des deux principaux concurrents européens (11,43 milliards d'euros levés au total au Royaume-Uni et 6,09 milliards en Allemagne). "Force est de constater que, pour le moment, le Brexit n’a pas encore altéré le pouvoir d’attraction du Royaume-Uni" souligne d'ailleurs le baromètre.