La compagnie islandaise Wow Air cesse son activité et annule ses vols

La compagnie aérienne islandaise à bas coûts Wow Air, en grande difficulté financière, a annoncé jeudi cesser ses activités et annuler tous ses vols. L'échec de la négociation en vue d'une reprise par sa compatriote Icelandair a mis fin aux espoirs de redressement financier.

Encore une compagnie aérienne européenne low cost sur le carreau. La compagnie islandaise Wow Air, en grande difficulté financière, a annoncé ce jeudi qu'elle cessait ses activités et annulait tous ses vols.

Seconde compagnie du pays, Wow Air, qui transporte plus d'un tiers des voyageurs en Islande, n'avait plus aucun investisseur pour espérer un redressement depuis le retrait lundi 25 mars des négociations en vue d'une reprise par sa compatriote Icelandair.

La compagnie a perdu 37 millions en 9 mois sur 2018

Après plusieurs années d'expansion, alimentée aussi par l'engouement des touristes européens pour l'île, la situation financière de la compagnie low cost islandaise, qui dessert actuellement 36 destinations en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, s'est rapidement dégradée en 2018. Son modèle économique a durement pâti de l'effet de la hausse des cours du pétrole brut et de l'intensification de la concurrence sur l'Atlantique nord. 

Sur les neuf premiers mois de 2018, la compagnie avait affiché une perte avant impôts de près de 42 millions de dollars (37 millions d'euros). La faillite du transporteur, fondé en 2011, entraînerait une baisse du PIB de 3%, la chute de la couronne et une hausse de l'inflation, selon le gouvernement.

Plusieurs compagnies low cost ont déjà disparu

La cessation d'activité de Wow Air fait écho à celle de la compagnie danoise Primera Air. Celle-ci avait brutalement cessé son activité le 2 octobre 2018, se déclarant en faillite après avoir tenté en vain de percer sur le marché des vols low cost vers l'Amérique du Nord.

De même en Allemagne, la compagnie Germania a déposé le bilan en février 2019 et a échoué récemment à attirer des investisseurs pour reprendre son activité ce qui devrait la condamner définitivement.

Frédéric Bergé avec AFP