Deux mutuelles étudiantes s'allient pour survivre à la fin du régime étudiant de la Sécu

Alors qu'elles cesseront à la rentrée 2019 de gérer le régime étudiant de la Sécurité sociale, repris par l'assurance maladie, deux mutuelles -Smerep et MEP- s'unissent pour réinventer leur offre de complémentaire santé.

À la prochaine rentrée universitaire 2019-2020, les mutuelles étudiantes vont être obligées de se réinventer. Les nouveaux étudiants inscrits seront automatiquement affiliés à la caisse nationale d'assurance maladie, entérinant la fin du régime de sécurité sociale des étudiants dont les mutuelles avaient la charge et qui générait une bonne moitié de leur activité.

Privées de cette "manne", les mutuelles étudiantes n'ont d'autres choix que de repenser leur offre de complémentaire santé, en refondant leur approche de ce marché représenté par plus plus de 2,7 millions d'étudiant(e)s recensées dans l'enseignement supérieur (chiffres 2017-2018). 

Une souscription en ligne et une appli mobile

Partant de ce constat, deux d'entre elles, d'envergure régionale, la Smerep (Ile-de-France) et la MEP (Mutuelle des étudiants de Provence) ont décidé de s'unir. Elles créent une marque unique baptisée Heyme en conservant la spécificité de leur "modèle économique" à savoir un prix unique quelque soit l'âge et le lieu de résidence de l'adhérent.

Compte tenu de son coeur de cible (étudiants et jeunes actifs), l'offre sera accessible en ligne (ce qui réduit les coûts de distribution) et via une application mobile. Elle repose sur quatre types de contrat de complémentaire santé, associées à quelques produits d'assurance (responsabilité civile, assurance logement, assurance ski).

L'accès inclus à un service de téléconsultation médicale

Pour attirer le chaland et s'adapter à cette clientèle aux besoins spécifiques, la marque tente de se distinguer en proposant l'accès à un service de téléconsultation médicales (via un partenariat avec Médecin Direct) et une garantie santé à l’international incluant une prise en charge à 100% des frais réels, visant ceux qui effectuent leurs études ou des stages à l'étranger.

Si la souscription en ligne de son offre sera privilégiée, la marque de complémentaire santé a prévu, pour élargir ses modes de distribuer, de nouer des partenariats avec des acteurs liés à l’univers des étudiants ou des freelances, comme la plateforme La Crème de la Crème.

Frédéric Bergé