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Bruxelles enquête sur un "cartel " de la réservation de billets d'avions

Amadeus et Sabre sont les principaux fournisseurs, à l'échelle mondiale, de systèmes informatisés de réservation aérienne.

Amadeus et Sabre sont les principaux fournisseurs, à l'échelle mondiale, de systèmes informatisés de réservation aérienne. - Daniel Slim-AFP

La Commission européenne lance une enquête afin de déterminer si des accords passés par les deux systèmes mondiaux de réservation électronique de voyages Amadeus et Sabre, avec les compagnies aériennes et agents de voyages, pourraient restreindre la concurrence.

Bruxelles met son nez dans les contrats passés par les deux grands systèmes de réservation électronique de billets d'avion que sont Amadeus et Sabre, avec les acteurs du voyage. "Notre enquête se concentre sur d'éventuelles restrictions de concurrence sur le marché des services de distribution des billets d'avion. Nous craignons que de telles restrictions ne créent des entraves à l'innovation et ne fassent monter les coûts de distribution des billets, ce qui aboutirait en définitive à une hausse des prix de ces derniers pour les voyageurs" explique Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence, pour justifier son action.

Amadeus et Sabre sont les principaux fournisseurs, à l'échelle mondiale, de systèmes informatisés de réservation de billets d'avion. Leurs ordinateurs regroupent des informations de plusieurs compagnies aériennes, relatives aux horaires de vol, aux places disponibles et aux prix des billets.

Ils sont devenus distributeurs de produits de voyage

En accédant à leur système informatique, les agences de voyages et les sociétés de gestion de voyages, peuvent comparer les vols ainsi que réserver et émettre des billets pour le compte de voyageurs.

Au fil du temps, Amadeus et Sabre sont devenus des distributeurs de produits de voyage à destination d'un ensemble d'agences et de sites web de réservation. En août 2018, Amadeus a ainsi fait l'acquisition de TravelClick, une plateforme américaine internet de réservation hôtelière, pour 1,52 milliard de dollars.

La Commission souhaite savoir s'il n'y a pas abus de position dominante de leur part, qui empêcherait les compagnies aériennes ou les agents de voyage de faire appel à d'autres prestataires. Elle examinera par le menu les clauses des accords conclus par ces deux géants avec des compagnies et des professionnels du voyage, qui "risqueraient de restreindre leur capacité à recourir à d'autres fournisseurs de services de distribution de billets."

F.Bergé