Avec la future appli mobile SNCF, on pourra aussi payer les taxis, autobus et VTC

La SNCF choisit Natixis Payments pour développer le paiement en ligne de son futur "assistant personnel de mobilité". Il gérera les encaissements et les reversements de fonds vers les opérateurs tiers de transport (VTC, taxi, covoiturage, bus), auxquels l'appli donnera accès.

On en sait un peu plus sur la future application "tout-en-un" de la SNCF, qui permettra au voyageur de combiner et de payer plusieurs modes de transport. Pour son futur "assistant personnel de mobilité", l'entreprise publique a choisi Natixis Payment (groupe bancaire BPCE) pour gérer et développer son service de paiement unifié lié à la possibilité de réserver plusieurs modes de transports: trains, vélo en libre service, VTC (voiture de transport avec chauffeur), taxi, bus.

Les usagers devraient aussi pouvoir payer leur parking à partir de cette appli dont la plupart des services seront a priori disponibles au printemps 2019.

La tâche technique confiée à Natixis Payments consiste à intégrer sa plateforme de paiement S-Money à l’assistant personnel de mobilité de la SNCF pour que les utilisateurs puissent à terme payer d’un clic toutes les nouvelles mobilités. Cette solution de paiement gérera les encaissements et les reversements de fonds vers les différents opérateurs tiers de transport, accessibles via l'appli mobile.

Vers une plateforme intégrée de services liés aux modes de transport

Le paiement unifié est la pierre angulaire de la future application SNCF unifiée, qui proposera des trajets multimodaux (alliant train, bus, VTC, tramway, etc.) aux voyageurs.

Des technologies d'intelligence artificielle lui permettront aussi de s'adapter en temps réel aux perturbations (pannes, incident) constatées sur le réseau de transport, voire à la pollution du moment pour proposer aux utilisateurs plusieurs modes alternatifs et combinés de transport. Elle "apprendra" aussi des habitudes des usagers pour leur proposer des trajets adaptés ou leur envoyer des alertes trafic spécifiques.

"Notre job, c'est d'amener un client d’un point A à un point B et non plus de lui offrir un simple ticket", expliquait courant octobre 2018, le directeur général de Oui SNCF (ex-Voyages-sncf.com), Alexandre Viros. Mais le véritable enjeu sous-jacent pour la SNCF est le développement d'une plateforme numérique intégrée multimodale. Cela la rapprocherait, en terme de services proposés, de géants américain comme Google, lequel n'a jamais fait mystère de ses ambitions dans l'agrégation des infos liées au transport de tout type.

Frédéric Bergé