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Assurances high tech: UFC-Que Choisir dénonce les pratiques "agressives"de la Fnac

L’UFC Que Choisir a analysé les pratiques de commercialisation de la SFAM pour l'assurance de produits high-tech et tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.

L’UFC Que Choisir a analysé les pratiques de commercialisation de la SFAM pour l'assurance de produits high-tech et tire aujourd’hui la sonnette d’alarme. - Miguel Medina-AFP

L'UFC-Que Choisir a déposé plainte contre la SFAM, spécialisé dans les assurances associées aux produits high tech, et la Fnac, que l'association soupçonne de pratiques commerciales "trompeuses et agressives".

La SFAM associée à la FNAC (groupe Fnac Darty) est mise en cause par UFC-Que Choisir. Alertée par de nombreux témoignages et réclamations de consommateurs, l'association a analysé les pratiques de commercialisation de l'assureur sur des produits de haute technologie, et "tire la sonnette d'alarme". L'enquête qu'elle a mené la conduit à porter plainte "pour pratiques commerciales qu'elle estime susceptibles d'être qualifiées de trompeuses et agressives", précise l'UFC-Que Choisir.

Des pratiques commerciales discutables, selon UFC-Que Choisir

"Sous couvert d'une offre 30 euros remboursés apposée sur l'étiquette du produit, et d'un discours commercial de certains vendeurs bien peu éclairant, les consommateurs se voient très fortement incités à souscrire à l'assurance SFAM lors de l'achat de produits high-tech, cette assurance ayant même parfois tout simplement été imposée", explique l'UFC-Que Choisir.

"Entre les problèmes de résiliation, les prélèvements qui ne correspondent pas à ceux qui avait été annoncés ou encore les difficultés à obtenir le versement des 30 € promis, les consommateurs sont nombreux à se plaindre de la SFAM", dénonce l'association de consommateurs.

Les consommateurs constatent des prélèvements indus

Selon l'UFC-Que Choisir, des consommateurs se sont rendus compte de "prélèvement indus", effectués par la société SFAM sur leur compte bancaire avant de réaliser qu'ils avaient effectivement souscrit une assurance dite "affinitaire" (associée au produit, NDLR) lors de l'achat de leur équipement, "quand ils pensaient avoir signé sur une tablette uniquement pour obtenir une réduction du prix sur l'appareil".

L'enquête menée par l'association, notamment en caméra cachée, "confirme que le discours de certains vendeurs, les supports de vente et la documentation contractuelle passent sous silence les conditions permettant aux consommateurs d'obtenir le remboursement effectif des 30 euros promis". Elle suggère "de profiter des 30 jours de renonciation qu’octroie la SFAM pour mettre fin au contrat. Vous n’avez pas à vous justifier et aucune pénalité ne sera appliquée dès lors qu’aucun sinistre n’a été déclaré entre-temps."

La SFAM a progressé de 2400% en 5 ans

Créé en 1999, SFAM, qui affiche une croissance spectaculaire de 2400% en cinq ans, est implanté en France à Romans-sur-Isère, Roanne et Paris. Il a bâti son succès sur des contrats offrant des garanties étendues sur les téléphones portables et autres appareils électroniques. Fondé et toujours présidé par Sabri Fegaier, il possède par ailleurs 11% du capital du groupe Fnac Darty, soit le deuxième actionnaire derrière le distributeur allemand de produits électroniques Ceconomy.

L'association de consommateurs précise que "compte tenu des liens capitalistiques entre la SFAM et la FNAC", elle a également saisi "pour avis" l'Autorité de la concurrence, "s'agissant des conditions permettant de garantir le respect d'une concurrence libre et non faussée sur la distribution de telles assurances affinitaires".

Frédéric Bergé