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Second confinement : le moral des salariés français se dégrade

65% des salariés français se disent fatigués, stressés, inquiets ou surmenés, soit une progression de 5 points par rapport à mai, à l'issue du premier confinement

65% des salariés français se disent fatigués, stressés, inquiets ou surmenés, soit une progression de 5 points par rapport à mai, à l'issue du premier confinement - Kenzo Tribouillard - AFP

Selon un sondage Ifop réalisé pendant le second confinement, les salariés français sont davantage fatigués et surmenés qu’en mai, ils n'en sont pas moins optimistes.

Après le second confinement et alors qu’un troisième semble se profiler, où en est le moral des salariés français ?

Déjà dégradé à l’issu du premier confinement, la charge mentale des salariés français s’est encore un peu plus alourdie avec le deuxième. C’est ce que révèle un sondage Ifop réalisé pour la société de courtage en assurance Siaci Saint Honoré avec Wittyfit, plateforme de mesure de la satisfaction des travailleurs.

65% des salariés français se disent fatigués, stressés, inquiets ou surmenés

Selon cette enquête, réalisée sur un échantillon de 1006 personnes entre le 17 et le 22 novembre 2020 -en plein deuxième confinement-, 65% des salariés français se disent fatigués, stressés, inquiets ou surmenés, soit une progression de 5 points par rapport à la première étude, réalisée à l’issue du premier confinement. La fatigue est la réponse qui a été le plus citée (par 28% des intérrogés), soit une progression de 10 points.

Des résultats "alarmant" selon Myriam El Khomri, directrice du Conseil pour Siaci Saint Honoré.

Le travail sur site est redevenu la norme

Autre enseignement : alors que le télétravail –lorsqu’il est possible- a été autant encouragé que lors du premier confinement, il s’essouffle.

37% des salariés ont été en télétravail au moins une fois par semaine, ils étaient 43% en mai dernier.

Le travail sur site est redevenu la norme. 69% des salariés ont travaillé le plus souvent en présentiel, soit une évolution de 39 points par rapport à mai dernier. Et cette fois ci, 86% des interviewés estiment leur présence nécessaire, soit une hausse de 10 points.

A noter également, 28% des personnes interrogées affirment que leur hiérarchie n'a pas respecté l’obligation de passer en télétravail lorsque c’est possible.

Parmi ceux qui ont travaillé de chez eux, 32% déclarent que leur charge de travail s’est accrue entre les deux confinements. 34% regrettent la perte de liens directs avec leurs collègues, 14% les difficultés techniques liées au travail à distance et 11% évoquent la difficulté à séparer vie professionnelle et personnelle.

Confiance dans l’entreprise

Malgré une baisse de moral, les salariés français semblent avoir foi en l'avenir. Qu’il s’agisse de la préservation de l’emploi ou de l’adaptation de l’organisation du travail au contexte sanitaire, près de trois quarts des salariés français font confiance à leur entreprise pour relever ces défis. Par ailleurs, 71 % sont optimistes pour leur secteur d'activité, 68 % pour leur entreprise et 65 % pour leur propre situation professionnelle.

Du côté des managers, 66 % estiment que la crise a fait évoluer leur rôle. Deux tiers d’entre eux (68%) se sentent soutenus par leur direction et considèrent que cette dernière prend en compte leurs remarques.

Par Mélicia Poitiers