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Safran veut acquérir une PME spécialiste des horloges atomiques

Safran a annoncé lundi être entré en négociations exclusives pour acquérir Orolia, une PME française spécialiste des horloges atomiques.

Le motoriste et équipementier aéronautique Safran a annoncé lundi être entré en négociations exclusives pour acquérir Orolia, une PME française spécialiste notamment des horloges atomiques utilisées dans les satellites.

Orolia est présenté comme l'un des leaders mondiaux des "solutions PNT" (soit positionnement, navigation et temps), utilisées pour fiabiliser aussi bien des opérations civiles et militaires que spatiales recourant à la navigation par satellite. Elle revendique plus de 350 horloges atomiques fonctionnant dans des satellites actuellement en orbite.

Cette entreprise française fondée il y a 15 ans est jusqu'ici contrôlée par la société d'investissement Eurazeo. Elle prévoit "un chiffre d'affaires 2021 supérieur à 100 millions d'euros et emploie environ 435 collaborateurs en France, aux Etats-Unis, en Suisse, en Espagne et au Canada", a précisé Safran dans un communiqué.

Une technologie très utile pour Safran

Le montant de la transaction n'a pas été communiqué, mais il serait supérieur à 400 millions d'euros selon l'hebdomadaire La Tribune, qui a révélé l'information. Olivier Andriès, le directeur général de Safran, a refusé de commenter ce montant, invité du Grand Journal de l'Eco ce lundi.

"Notre intérêt c'est qu'Orolia, avec sa technologie d'horloge atomique, permet à des systèmes critiques d'avoir une information du temps même si les systèmes GPS sont brouillés ou leurrés. Aujourd'hui, ce qui permet aux avions et aux bateaux de savoir exactement où ils sont positionnés et quelle heure il est, c'est le GPS. Mais celui-ci peut être brouillé, notamment en temps de guerre. Orolia nous donne la dimension temps", détaille sur BFM Business Olivier Andriès.

Cette acquisition illustre les propos du directeur général de Safran, Olivier Andriès, qui lors d'une récente journée investisseurs, s'était dit "prêt à regarder des opportunités d'acquisitions ciblées, celles qui ont un sens pour le renforcement de (ses) positions, d'apport de briques technologiques importantes et tant que ça fait sens en termes financiers".

Pauline Dumonteil avec AFP