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Reconversion du site Total de Grandpuits: l'intersyndicale vote une nouvelle grève

La raffinerie de Grandpuits du groupe Total, le 6 janvier 2020 à Grandpuits-Bailly-Carrois

La raffinerie de Grandpuits du groupe Total, le 6 janvier 2020 à Grandpuits-Bailly-Carrois - Martin BUREAU © 2019 AFP

Le site doit être reconverti en 2023 centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques. 250 postes sur les 400 que compte la plateforme doivent être maintenus. "Un mensonge", selon les syndicats.

Les salariés de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), dont Total a annoncé la reconversion, ont voté ce mercredi une nouvelle grève et l'arrêt des expéditions de carburant pendant quarante-huit heures à partir de jeudi matin, a-t-on appris auprès de la CGT. "Aucun carburant ne sortira entre jeudi 6 heures et samedi 6 heures. Il n'y aura pas d'expédition de camions depuis la plateforme de Grandpuits ni le dépôt de Gargenville (Yvelines)", a déclaré Adrien Cornet, délégué CGT (majoritaire).

L'appel à la grève a été voté par l'intersyndicale CGT, FO et la CFDT lors d'une assemblée générale qui s'est tenue ce mercredi après-midi. Les expéditions de carburant avaient déjà été bloquées le 13 et 29 octobre par un arrêt de travail mené par une intersyndicale. En parallèle, Total a entamé mardi des négociations concernant les salariés et leurs mesures sociales d'accompagnement (MSA), prévues par le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

"Un mensonge"

Le groupe pétrolier français a annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait "fin 2023". Il doit laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques, selon le géant pétrolier. D'un budget de 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d'autres sites, avait affirmé Total.

Le groupe avait assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus. "Un mensonge", selon la CGT pour qui "le dialogue social n'existe pas avec la direction de Total", regrette Adrien Cornet. "Les mesures d'accompagnement sont ridicules, il n'y a pas de négociation possible pour préserver l'emploi, on va muter des gens de force", craint le syndicaliste. Les modalités du plan de sauvegarde de l'emploi seront présentées le 26 janvier lors d'un comité social et économique (CSE).

P.L. avec AFP