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Réaménagement de l'aéroport de Nantes: abandon de l'appel d'offre par l'Etat

L'aéroport est actuellement géré par un consortium mené par Vinci. Il était seul en lice pour l'appel d'offre.

L'appel d'offre pour le réaménagement de l'aéroport de Nantes, décidé suite à l'abandon du projet Notre-Dame-des-Landes en 2018, a été annulé par l'Etat, selon un courrier du préfet de Loire-Atlantique, que s'est procuré vendredi l'AFP.

RMC : 04/10 - L'avis des GG : Apolline Meillerais : un aéroport à Nantes, et vite !
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Une réunion se tiendra lundi dans la matinée à la préfecture à Nantes, en présence du ministre des Transports Clément Beaune, "suite à la décision du gouvernement de ne pas poursuivre l'actuelle procédure d'appel d'offre pour le renouvellement de la concession de l'aéroport de Nantes Atlantique et de partager les éléments de calendrier pour la relance d'un nouvel appel d'offre", selon ce courrier daté de vendredi.

L'information avait été dévoilée jeudi par Le Figaro.

L'aéroport est actuellement géré par un consortium mené par Vinci. Le géant du BTP français avait déposé une offre en juin dans le cadre d'un nouveau consortium avec le groupe de travaux publics ETPO, la Caisse des dépôts et la chambre de commerce et d'industrie Nantes Saint-Nazaire, selon Le Figaro. Ce consortium était seul en lice pour l'appel d'offre, indique le journal.

Rallongement de la piste

Le projet de réaménagement de l'aéroport prévoit notamment un rallongement de la piste de 400 mètres, une interdiction de vols entre minuit et 06H00 du matin ou encore la création d'une nouvelle gare permettant de desservir l'aéroport sur la ligne existante Nantes-Sainte-Pazanne.

Un couvre-feu pour les vols commerciaux entre minuit et 06H00 a de fait été instauré en avril 2022, ainsi que l'interdiction de l'atterrissage et du décollage des avions les plus bruyants entre 22H00 et 06H00.

Le calendrier initial prévoyait l'entrée en vigueur du contrat avec le nouveau concessionnaire début 2023 et une déclaration d'utilité publique des travaux de réaménagement "autour de 2024", selon le site internet présentant le projet. Le coût était estimé en 2019 "autour de 450 millions d'euros hors taxe".

Le projet vise à répondre à l'augmentation prévue du trafic aérien, qui devrait atteindre 11,4 millions de passagers par an à l'horizon 2040, contre 6,2 millions en 2018.

Olivier Chicheportiche avec AFP Journaliste BFM Business