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Rachat de Go Sport: 50 magasins sur 72 vont devenir des Intersport

Interviewé sur BFM Business, le patron d'Intersport dit vouloir passer 50 enseignes Go Sport sous sa marque, en conservant 90% des emplois en magasins. Les Go Sport rouvriront mercredi.

"Nous rouvrirons les magasins mercredi", a prévenu le président d’Intersport France Jacky Rihouet, invité de Good Evening Business sur BFM Business.

Il explique devoir réorganiser les équipes et les stocks, alors que ce vendredi 28 avril, Intersport a reçu le feu vert du tribunal de commerce de Grenoble en faveur du rachat du groupe d’articles de sport Go Sport pour 35 millions d'euros.

50 magasins transformés en Intersport

"Sur les 72 magasins Go Sport [repris], en 2024, 50 magasins passeront Intersport", a précisé le patron d'Intersport France, tablant sur un investissement de 60 millions d’euros sur les 5 ans.

Dans son projet de reprise, Intersport prévoyait de conserver au total 1.631 emplois (1.446 sur les 1.574 en magasins et 185 au siège), sur les 2.150 du groupe d'articles de sports, selon le dossier consulté par l'AFP.

"Pour le personnel non repris, nous leur proposons "poste pour poste" des équivalences de poste dans l'ensemble des magasins", détaille Jacky Rihouet.

Orientation vers l'"outdoor"

Le PDG d’Intersport ambitionne de faire de la marque Go Sport “le leader de l'outdoor en France", un "marché spécialisé en pleine explosion", en recentrant le groupe d'articles de sport sur "la randonnée, le vélo, le running, le trail, le ski d’hiver".

Go Sport est "historiquement très fort à Paris et en région parisienne, alors qu’on a loupé le marché parisien", constate-t-il. "Nous allons être extrêmement complémentaires."

Critique de la gestion de l'empire Ohayon

Sur l'association avec groupe qatari Al-Mana, il explique: "Nous avons trouvé un accord pour qu’il reste exploitant de l’enseigne Go Sport au Moyen-Orient."

Enfin, questionné à propos de la gestion de l'équipementier de sport par son ancien propriétaire, l'homme d'affaires Michel Ohayon, Jacky Rihouet dit regretter "des stratégies qui n’ont pas été claires et sans arrêt changeantes", "des manques d'investissements dans les magasins" et un défaut de "fonds de roulement".

"Lorsque l’on monte des châteaux de carte, c’est extrêmement compliqué, la réalité économique vous rejoint toujours", estime le dirigeant.

Lucie Lequier