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Plan de départs chez SFR: l'intersyndicale propose une médiation à la direction

L'intersyndicale Unsa-CFDT-CFTC de l'opérateur télécoms SFR (groupe Altice) a proposé jeudi une médiation et un projet d'accord à la direction

L'intersyndicale Unsa-CFDT-CFTC de l'opérateur télécoms SFR (groupe Altice) a proposé jeudi une médiation et un projet d'accord à la direction - Philippe HUGUEN

L'intersyndicale Unsa-CFDT-CFTC de l'opérateur télécoms SFR (groupe Altice) a proposé jeudi une médiation et un projet d'accord à la direction autour d'un plan de restructuration sur lequel l'administration doit prochainement se prononcer.

"A quelques heures de la décision d'homologation du plan de suppression d'emplois par la Drieets (Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) et dans le cadre d'une médiation demandée sous l'autorité de l'Etat, les organisations syndicales représentatives de SFR (Groupe Altice également propriétaire de ce site) ont fait parvenir à la direction une proposition d'accord majoritaire qu'elles se disent prêtes à signer", écrivent les trois syndicats de l'intersyndicale Unsa-CFDT-CFTC dans un communiqué.

"C'est une main tendue, on souhaite rediscuter du projet pour que ce soit plus protecteur pour les salariés", explique à l'AFP Olivier Lelong, délégué syndical central adjoint de la CFDT.

"Le gong n'a pas retenti"

Le projet d'accord avancé par les syndicats est structuré autour de quatre "principes essentiels": une "garantie de stabilité des emplois" jusqu'en 2024, une clause garantissant l'"effectivité du volontariat" des salariés amenés à quitter l'entreprise, un "accompagnement personnalisé" et une "prévention des risques psychosociaux" liés à la réorganisation.

Sollicitée par l'AFP, la direction a souligné sa volonté de ne pas s'exprimer avant la décision de la Drieets. Le "projet stratégique +Transformation et ambitions 2025+" de SFR, présenté en mars 2021, prévoit la disparition de très nombreux postes - jusqu'à 2.000 - au sein de l'opérateur, "exclusivement sur la base du volontariat".

Les syndicats ont récemment été confortés par une décision du tribunal judiciaire de Paris, qui a jugé "déloyal" le comportement de SFR. Ils reprochaient à l'opérateur d'avoir élaboré le plan de restructuration dès 2020, alors qu'un accord de protection de l'emploi courait jusqu'au 31 décembre 2020 et qu'aucune suppression de postes n'avait été évoquée lors de la procédure de consultation sur les orientations stratégiques menée en 2020. A la suite de ce jugement, l'intersyndicale a demandé à la Drieets d'ajourner sa décision d'homologation du plan, censée intervenir dans les trois semaines suivant le dépôt du dossier par SFR, mi-septembre. "Tant que le gong n'a pas retenti, on peut toujours faire des propositions", résume M. Lelong pour justifier la proposition avancée jeudi par l'intersyndicale.

AKM avec AFP