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"On ne reviendra jamais au prix d'avant": Michel-Édouard Leclerc veut quand même "casser l'inflation"

Invité de BFMTV, le président du comité stratégique des centres Leclerc affirme que la bataille que se livrent les distributeurs aurait permis de faire gagner "2 à 3 points d'inflation à la France".

La bataille que se livrent les distributeurs pour faire baisser les prix aurait permis de limiter l'inflation, selon Michel-Édouard Leclerc. "On est très sportifs, on est en train de faire gagner 2 à 3 points d'inflation à la France", a déclaré le président du comité stratégique des centres Leclerc sur BFMTV ce mercredi matin.

"Nos consommateurs vont chez Leclerc mais ils font un tour aussi chez Lidl, chez Hyper U, et ils comparent. Et à la comparaison, c'est ça qui fait la différence", a-t-il affirmé. "Aujourd'hui, le public regarde les étiquettes, compare, laisse derrière lui si c'est trop cher. On a un consommateur qui a mûri, qui arbitre."

L'objectif, désormais, est d'aller "chercher 4-5 points de baisse d'inflation sur la renégociation avec les fournisseurs", a annoncé Michel- Édouard Leclerc. "Demain, on va demander à Bruno Le Maire, à Olivia Grégoire, [...] les conditions concrètes pour obliger les industriels à répercuter les baisses des marchés de gros".

"On va casser l'inflation"

Bruno Le Maire doit réunir les distributeurs ce jeudi, mais Michel-Édouard émet des réserves quand à sa participation. "Si c'est une réunion de travail, j'y serai", a-t-il annoncé, mais "j'ai l'impression qu'il y aura aussi une conférence de presse à la sortie, je ne sais pas", a-t-il aussi affirmé, auquel cas il ne prendra pas part à la réunion.

"On va casser l'inflation", a également lancé Michel-Édouard Leclerc. "L'idée c'est qu'au deuxième semestre, on casse le taux d'inflation, qu'on passe de 8-9% d'inflation annuelle dont 7% sur l'alimentaire à moitié moins", a-t-il expliqué, alors que l'inflation alimentaire est de 15,8% sur un an selon les prévisions de l'Insee.

"On va casser ça en octobre-novembre-décembre, parce que c'est l'effet du retournement des marchés de matières premières, qui n'augmentent plus", a précisé le président du comité stratégique des centres Leclerc, qui prévient toutefois qu'on "ne reviendra jamais au prix d'avant". "Il ne faut pas vendre du rêve", a-t-il déclaré.

Marius Bocquet