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Omicron va-t-il mettre l'économie à l'arrêt? "Pas de raison de paniquer", selon Roux de Bézieux

Dans un entretien au JDD, le patron du Medef estime que les entreprises sont mieux préparées qu'il y a deux ans pour faire face à une nouvelle vague de contaminations au Covid-19.

L’alerte a été lancée jeudi par le Conseil scientifique. Selon son président, Jean-François Delfraissy, la fulgurance du variant Omicron en France risque d’entraîner "une possible désorganisation de la société à partir de début janvier". Au sein des entreprises, la crainte d’un absentéisme généralisé est réelle alors que cette nouvelle vague pourrait contraindre nombre de salariés, contaminés ou cas contact, à s’isoler plusieurs jours.

"Ce risque existe", reconnaît ce dimanche Geoffroy Roux de Bézieux dans le JDD. Mais "il faut relativiser: nous avons beaucoup appris en deux ans de pandémie. En mars 2020, les entreprises n’étaient pas prêtes et les catastrophes annoncées ne se sont pas pour autant produites. L’ensemble du tissu économique a tenu bon, à commencer par les secteurs stratégiques, dont la distribution alimentaire", a rappelé le président du Medef.

Dès lors, "il n’y a pas de raison de paniquer aujourd’hui", a-t-il poursuivi, ajoutant que "toutes les grandes entreprises ont défini des ‘plans de continuité de l’activité’" qui comme leur nom l’indique "garantissent" un certain niveau d'activité, même en cas de crise. En revanche, "si (…) les écoles devaient fermer, ce serait une difficulté majeure", a reconnu Geoffroy Roux de Bézieux.

"Si on est cas contact et que l’on peut néanmoins travailler (...),cela changerait tout"

Actuellement, les règles sanitaires pour les personnes cas contact peuvent les amener à devoir s’isoler jusqu’à 17 jours. Ce qui est susceptible de fragiliser les entreprises. "Mais si ce variant s’avérait être moins dangereux que d’autres", ce que suggèrent plusieurs études, "et que les rappels de vaccination protègent, les règles pourraient être éventuellement allégées", a suggéré le patron du Medef. De plus, "si on est cas contact et que l’on peut néanmoins travailler –dans certaines conditions- cela changerait tout".

Geoffroy Roux de Bézieux appelle ainsi à "minimiser les contraintes pour que l’activité économique continue". "Mais un équilibre doit être trouvé avec la diffusion du virus", a-t-il déclaré. Il se félicite néanmoins de l’absence du pass sanitaire en entreprise dans le projet de loi qui sera présenté la semaine prochaine, estimant que cette proposition "était compliquée, car il n’était pas possible de savoir si un pass valide résultait d’un schéma vaccinal complet ou bien d’un test". "Cela nous imposait de contrôler tous les salariés quotidiennement", a-t-il conclu.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco