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Mer Rouge: Maersk suspend le passage de ses navires pendant 48 heures

Après l'attaque d'un de ses navires, l'armateur annonce suspendre pendant 48 heures le passage de sa flotte en Mer Rouge.

Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé ce dimanche suspendre pendant 48 heures le transit de sa flotte par un détroit stratégique en mer Rouge, après l'attaque des rebelles Houthis du Yémen contre un de ses navires.

Le porte-conteneurs Maersk Hangzhou a rapporté avoir été touché par un missile lors de son passage par le détroit de Bab al-Mandeb puis avoir été attaqué par quatre navires des rebelles Houthis qui tentaient de monter à bord.

BFM Business avec vous : Quelles conséquences de l'abandon de la mer Rouge par les armateurs ? - 19/12
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Trois navires de rebelles coulés

L'armée américaine a annoncé dimanche avoir répondu à ces attaques en coulant trois navires des rebelles Houthis. Visés par des tirs houthis, des hélicoptères américains "ont riposté en état de légitime défense, coulant trois des quatre petits navires, et tuant les équipages", a indiqué le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué, précisant que le quatrième bateau avait "fui la zone".

La marine américaine, a précisé le Centcom, répondait à une demande d'assistance du Maersk Hangzhou, un porte-conteneurs battant pavillon de Singapour, du transporteur danois Maersk, victime de la "23e tentative d'attaque menée par les Houthis contre des navires internationaux depuis le 19 octobre".

Selon le Centcom, le bateau avait signalé avoir été touché par un missile. Alors que deux navires américains répondaient à sa demande d'assistance, il a de nouveau été visé par deux missiles balistiques lancés depuis le territoire yéménite contrôlé par les Houthis, que l'armée américaine avait abattus. Le navire n'a pas été endommagé, selon Maersk.

12% du commerce mondial

Ces attaques mettent en péril une voie de transit qui achemine jusqu'à 12 % du commerce mondial, ce qui a incité les États-Unis, premier allié d'Israël, à mettre sur pied, au début du mois, une force navale multinationale chargée de protéger les navires de la mer Rouge.

Les navires de Maersk venaient juste de retourner dans la zone, tout comme ceux de l'armateur français CMA-CGM, après le déploiement de la force navale multinationale. Avec d'autres compagnies, ces géants du transport maritime avaient auparavant suspendu à la mi-décembre le passage de leurs navires dans la zone. CMA-CGM a pour sa part indiqué à l'AFP ne pas envisager d'éviter à nouveau provisoirement la zone.

P.L. avec AFP