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Les ETI investissent toujours, dans un environnement moins serein

Près de 4 ETI sur 10 jugent que la situation de leur secteur d'activité s'est dégradée sur un an (contre trois sur dix en mars) et la même proportion rapporte un carnet de commandes pour début 2024 moins rempli que début 2023.

L'année 2023 risque de se terminer sur une note "moins sereine" pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI), montre le baromètre Palatine-METI du financement des ETI de septembre, cependant elles continuent à investir. La plupart des indicateurs relatifs à la situation financière de ces entreprises de 250 à 4.999 employés présentent désormais une tendance baissière, observe le baromètre semestriel.

Ainsi, près de 4 ETI sur 10 jugent que la situation de leur secteur d'activité s'est dégradée sur un an (contre trois sur dix en mars) et la même proportion rapporte un carnet de commandes pour début 2024 moins rempli que début 2023. Seulement 42,4% estiment que leur chiffre d'affaires augmentera en 2024, alors que 65% déclarent qu'il a augmenté cette année par rapport à 2022. Pour Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat et co-président du METI (mouvement des ETI), "la situation appelle à une vigilance particulière".

Des ETI très convoitées

Malgré des perspectives en baisse, l'activité se maintient en 2023. La confiance reste à un niveau relativement élevé: 70% (+6 points par rapport à mars) des dirigeants sont assez ou très confiants sur les perspectives de leur entreprise fin 2023, et 30% sont inquiets (-6). Et 63% ont fait de la croissance organique ou pensent en faire cette année, et 48% ont fait ou envisagent de faire de la croissance externe. Ces proportions sont cependant en baisse par rapport à mars 67% et 62% respectivement.

Par ailleurs, un tiers, contre 24,6% en mars, témoignent désormais d'une situation de trésorerie en dégradation sur un an. A noter toutefois que les ETI sont très convoitées: 1 sur 2 a été approchée pour un achat ou une entrée au capital depuis janvier, contre 1/3 en mars. Pour Patrick Ibry, directeur général délégué de la Banque Palatine, cette rentrée "est, pour les ETI, synonyme de défis à relever, mais aussi la démonstration de leur capacité à maintenir leur dynamique d'investissements, et à participer à la création d'emplois liées à cette croissance".

L'enquête a été réalisée par internet du 31 août au 11 septembre auprès de 1200 ETI.

TT avec AFP