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Présidentielle : les entreprises de proximité veulent être mieux représentées

L'organisation patronale s'estime lésée dans la représentation actuelle, et en appellent aux candidats à la présidentielle.

Mieux faire entendre la voix des petits patrons. L'Union des entreprises de proximité (U2P) veut s'y atteler, et réclame un appui aux candidats à la présidentielle : l'organisation patronale, qui représente les entreprises de moins de 11 salariés, veut notamment réformer le calcul de la représentativité dans les branches professionnelles, pour le rendre plus favorable aux petites entreprises.

"En l'état actuel des règles de mesures de la représentativité patronale, la voix des plus petites entreprises est confisquée par les plus grandes", affirme l'U2P dans un document présentant ses demandes pour le prochain quinquennat.

Elle dit parler au nom de 3 millions d'entreprises. Selon la mesure de l'audience patronale réalisée l'an dernier par le ministère du Travail, l'U2P compte 203 715 entreprises adhérentes, soit plus que le Medef (125 929). Mais les entreprises affiliées au Medef regroupent plus de 9,3 millions de salariés, contre seulement un peu plus de 700 000 pour l'U2P.

Moins de charges, et des auto-entrepreneurs mieux contrôlés

L'U2P a plus concrètement formulé des voeux sur le plan économique. Parmi eux, le relèvement du plafonds des allègements généraux de charges sociales, de 2,5 à 3 Smic.

Au moment où beaucoup d'entreprises peinent à recruter, l'U2P demande aussi au futur locataire de l'Elysée d'agir pour "mieux anticiper les besoins en compétences des entreprises" et à Pôle Emploi "d'orienter les actifs en recherche d'emploi vers les métiers en tension".

Constatant "qu'un nombre considérable de petites entreprises ne trouvent pas de repreneur", l'Union souhaite "la création d'un fonds d'aide à la création-reprise des entreprises de proximité" ainsi que d'un autre fonds pour soutenir leur "transformation écologique et numérique".

L'U2P veut également que soient amplifiées "les actions de revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs" et que l'accès au haut débit soit "effectif en tous points du territoire".

Enfin, l'organisation patronale des TPE souhaite "un modèle de société qui valorise le travail indépendant autant que le salariat". Toutefois, opposée de longue date au statut d'auto-entrepreneur, elle demande que ce dernier soit "limité à deux ans pour les personnes exerçant leur activité à titre principal".

VG avec AFP