Les commerces de sport observent un redémarrage encourageant mais inégal

La principale organisation professionnelle du secteur se veut prudente tant les disparités entre enseignes sont importantes.

La reprise forte de la consommation en France concerne-t-elle le commerce des articles de sport? La réponse est mitigée, selon l'Union Sport et Cycles, première organisation professionnelle du secteur du sport et des loisirs.

Sur le mois de mai, les ventes ont ainsi progressé de 7% par rapport à mai 2019 et de 6% par rapport à mai 2020. "Cette augmentation est néanmoins à analyser avec prudence, tant les disparités entre enseignes sont importantes", souligne l'organisation.

En effet, les résultats du textile et de la chaussure "restent très en-deçà de leurs activités normales, avec une baisse du chiffre d’affaires de 14% par rapport au mois de mai 2019".

Sur 5 mois, l'activité reste en recul de 10% par rapport à 2019

Seul le segment des équipements et accessoires, notamment porté par le cycle, a retrouvé son niveau d’antan avec une hausse du chiffre d’affaires de 41% par rapport à la même période en 2019, peut-on lire dans un communiqué.

Si ce mois de mai marque une vraie reprise de l’activité, il ne compense pas les pertes cumulées depuis le début de l’année: "sur les cinq premiers mois de l’année, l’activité reste en recul de 10% par rapport à 2019", indique l'Union Sport et Cycles.

Cette dernière observe également de nouvelles habitudes de consommation davantage portées vers le digital. Depuis le début de l’année, la part du chiffre d’affaires sur internet des entreprises du secteur a augmenté de 93% par rapport à la même période en 2020.

"Après avoir atteint des niveaux historiques en avril, où les ventes en ligne ont représenté jusqu’à 52% du chiffre d’affaires de la filière, la part du digital est revenue à un niveau plus habituel lors du mois de mai (25%). Néanmoins, malgré cette forte baisse, les chiffres demeurent supérieurs à ceux d’avant crise", poursuit l'organisation.

"La période des soldes en juillet restera déterminante pour la survie financière de nombreux acteurs de la filière", alerte l'organisation.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business