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Le président de Paprec placé en garde à vue dans une affaire de corruption

Le président de Paprec, Jean-Luc Petithuguenin, a été entendu à Paris dans le cadre d'une affaire de corruption dans l'Oise avec l'ancien sénateur Philippe Marini.

Jean-Luc Petithuguenin a pour le moment décidé de se taire. Visé par une enquête pour "corruption", "prise illégale d'intérêt", "favoritisme" et "entente illicite", le président du spécialiste des déchets Paprec a passé la journée de mardi en garde à vue à Paris.

Son audition porte sur un contrat de construction d'un centre de tri de déchets à Compiègne (Oise) remporté par Paprec en 2017, pour un montant évalué à 36 millions d'euros. Le maire LR de Compiègne et ex-sénateur Philippe Marini a lui aussi été placé en garde à vue.

Demande de mise en examen

Contacté par BFM Business, son avocat, Jean-Pierre Versini, explique que son client a demandé à être mis en examen pour avoir accès au dossier judiciaire avant de répondre à la justice. L'enquête judiciaire a commencé il y a plus d'un an et des perquisitions avaient été menées en mai 2021 dans des locaux de Paprec.

Cette affaire est un coup dur pour Jean-Luc Petithuguenin qui a créé Paprec au milieu des années 1990 en voulant mettre fin aux pratiques dans le secteur de l’eau et des déchets. Les géants de l'époque, la Compagnie Générale des Eaux et la Lyonnaise des Eaux, devenus Veolia et Suez, étaient visées par plusieurs affaires de corruption et de financements de partis politiques.

Matthieu Pechberty