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Lagardère: le conseil de surveillance refuse de convoquer l'assemblée générale réclamée par Amber et Vivendi

Arnaud Lagardère, gérant du groupe qui porte son nom

Arnaud Lagardère, gérant du groupe qui porte son nom - Eric Piermont- AFP

Le conseil de surveillance du groupe Lagardère a refusé de convoquer l'assemblée générale réclamée par Amber et Vivendi.

Le conseil de surveillance du groupe Lagardère a rejeté lundi la demande du fonds Amber Capital et du géant des médias Vivendi de convoquer une assemblée générale extraordinaire, mais indique être prêt à "ouvrir un dialogue actionnarial constructif et apaisé", dans un communiqué. Le 20 août, le fonds activiste Amber Capital - fraîchement allié avec Vivendi - avait demandé formellement au groupe Lagardère, dont il est le deuxième actionnaire, la convocation d'une assemblée générale.

Amber et Vivendi réclament également le départ de trois membres du conseil de surveillance, l'ancien patron de la SNCF Guillaume Pepy, le PDG de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft Yves Guillemot et le président du conseil Patrick Valroff.

Le conseil de surveillance "a considéré que les conditions juridiques ne sont pas réunies pour déroger au calendrier social connu de tous les actionnaires. Il a rappelé qu’il est garant de l’intérêt social du groupe, de son indépendance et de son intégrité. À ce titre, il doit le préserver dans un contexte particulier, où l’un des actionnaires ayant fait la demande est en concurrence directe avec Lagardère Publishing (…). Il n’y avait aucun motif légitime à la convocation d’une nouvelle assemblée générale dans l’urgence", a-t-il déclaré dans le communiqué.

Des suites judiciaires?

"A partir de 5% du capital, c'est le droit de n'importe quel actionnaire de demander une assemblée générale" mais la société peut refuser. "Maintenant, avec 43% du capital (l'addition des parts de Amber et de Bolloré, NDLR) est-ce que la société va refuser? (...) Ca me semble quand même fort de café", avait déclaré Joseph Oughourlian, président fondateur d'Amber Capital, sur le plateau de BFM Business. L'investisseur avait alors assuré qu'il irait en justice si la demande était déboutée.

J. B. avec AFP