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La société de sondages BVA placée en redressement judiciaire

Le tribunal de commerce de Toulouse tranchera mardi entre quatre offres de reprise pour la société de sondages BVA.

Le tribunal de commerce de Toulouse tranchera mardi entre quatre offres de reprise pour la société de sondages BVA. - DAMIEN MEYER

Le groupe BVA a été placé en redressement judiciaire le 5 juin dernier. Quatre offres de reprise vont être examinées par le tribunal de commerce de Toulouse.

La société de sondages française BVA a été placée en redressement judiciaire le 5 juin, et le tribunal de commerce de Toulouse tranchera mardi entre quatre offres de reprise, a appris vendredi l'AFP. Le management actuel et les salariés du groupe ont adressé une offre de reprise, baptisée XPage, qui maintient la totalité des emplois. Le fonds de dette anglais Alcentra (filiale du fonds d'investissement américain BNY Mellon), un créancier de BVA, a également formulé une offre, de même que la société française Dentressangle, propriétaire de l'Ifop, et un entrepreneur de Toulouse.

Fondé il y a 50 ans, la société de sondages compte un millier de salariés, dont 500 employés dans son siège de Balma, dans la périphérie toulousaine. Son principal actionnaire est le fonds d'investissement Naxicap, filiale de Natixis. En 2019, le groupe BVA a fait 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, une année record. Mais la crise sanitaire a amputé l'entreprise de 40% de son chiffre d'affaires. "Pour passer la tempête, les banques étaient prêtes à nous accorder un prêt, mais le groupe n'a pas pu en bénéficier à un moment crucial", explique le directeur général du groupe BVA, Pascal Gaudin.

Pas de PGE

Faute d'accord de son principal créancier Alcentra, BVA n'a pas pu obtenir de PGE (prêt garanti par l'Etat). "Le fonds de dette anglais nous a forcés à nous mettre en redressement judiciaire", le 5 juin, estime Pascal Gaudin. Le directeur général de BVA dénonce le fait qu'Alcentra se soit approprié en juillet, en pleine procédure de redressement judiciaire, la filiale américaine du groupe pour 50 millions d'euros lors d'une vente aux enchères, alors qu'il estime sa valeur à au moins 80 millions.

J. B. avec AFP