BFM Business
Entreprises

La Défense veut plus de commerces au pied de ses tours

L'établissement Paris La Défense a annoncé dix propositions pour inciter l'installation de commerces au pied des tours de bureaux et favoriser l'ouverture au public des derniers étages des tours du premier quartier d'affaires d'Europe.

La Défense, premier quartier d'affaires d'Europe, veut ouvrir davantage ses tours au public en favorisant notamment l'installation de commerces en pied d'immeuble, selon sa stratégie de transformation dévoilée ce lundi.

L'établissement Paris La Défense, qui gère le quartier à cheval sur trois communes de l'ouest parisien (Courbevoie, Nanterre, Puteaux), a égrené dix propositions nées des "Etats généraux de La Défense", une concertation sur l'avenir du territoire lancée en 2022. Parmi elles, inciter à l'installation de commerces au pied des tours de bureaux, et favoriser l'ouverture au public des derniers étages, par exemple en y installant des restaurants.

"On ne s'en sortira pas, et on n'arrivera pas à transformer La Défense en lieu de vie (...) si on ne résout pas cette question de l'étanchéité encore absolue entre les tours et leur environnement urbain", a déclaré Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris La Défense.

70.000 étudiants

En avril, un des rares espaces en sommet de tour ouverts au public, le toit de la Grande Arche, a fermé à cause de coûts d'exploitation trop importants. La Défense va également créer une marque commune pour l'ensemble de ses établissements universitaires, notamment des écoles de commerce, nommée Campus Paris La Défense. La population étudiante dans le quartier a "quasiment doublé en quelques années", selon l'établissement d'aménagement, pour atteindre 70.000 personnes.

"Il y a une demande, il y a un modèle économique à construire", a affirmé Pierre-Yves Guice, suggérant d'utiliser des étages vacants dans les tours pour créer des espaces à destination des étudiants (salles de cours, bibliothèques...). Le plan vise en outre à favoriser la mixité d'usage dans les documents d'urbanisme, c'est-à-dire permettre de transformer des bureaux en logements ou en hôtels et vice-versa.

D'autres propositions, plus techniques, créent des outils pour planifier la baisse des émissions de gaz à effet de serre du territoire, sans se traduire par des mesures à l'impact carbone concret et immédiat. Les propositions s'accompagnent d'une charte d'engagements climatiques, signée par l'établissement d'aménagement et plusieurs acteurs privés de La Défense. Le quartier d'affaires ambitionne de réduire de moitié les émissions liées à la dépense énergétique de ses tours d'ici 2030.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco