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L'Oréal affiche sa confiance pour 2023 après un bond des bénéfices en 2022

Le géant des cosmétiques a vu ses bénéfices augmenter de près d'un quart sur l'année 2022 pour atteindre 5,7 milliards d'euros.

Malgré la crise sanitaire en Chine et l'inflation, le géant des cosmétiques L'Oréal a annoncé jeudi de nouveaux résultats record pour 2022 et se dit "confiant" pour cette année alors que le marché Chinois rouvre. En 2022, le groupe a connu une hausse de 24,1% de ses bénéfices qui ont atteint 5,7 milliards d'euros, portée par l'ensemble de ses marchés, selon un communiqué. "C'est une année dont nous sommes très fiers", a déclaré le directeur général Nicolas Hieronimus, avec une hausse des ventes de 18,5% à 38,3 milliards d'euros.

"L'année 2023 a encore son lot d'incertitudes et il y aura peut-être quelques nouveaux moments difficiles" selon lui, mais il se dit "confiant" dans la capacité du groupe à faire mieux que le marché.

"Aujourd'hui, il y a quelques éclaircies dans le ciel: l'inflation sur un certain nombre de matières premières et les coûts de transport sont en train de se stabiliser (...) les inquiétudes de récession des différentes économies mondiales sont quand même moindres qu'elles ne l'étaient il y a quelques mois et la Chine rouvre", analyse Nicolas Hieronimus.

"La beauté est le marché où il faut être"

Pour 2022, la croissance de L'Oréal "est une croissance où chaque division, chaque région et chaque catégorie a contribué", selon le directeur général. Face à l'inflation, L'Oréal a choisi d'augmenter les prix de certains produits mais "ce qui nous a le mieux permis de compenser l'inflation, c'est l'innovation", ajoute Nicolas Hieronimus. Les frais de recherche et innovation ont progressé de 10%, représentant 3% du chiffre d'affaires.

La catégorie L'Oréal Luxe (Lancôme, Yves Saint Laurent, Giorgio Armani...) occupe pour la deuxième année consécutive la première place avec 14,6 milliards d'euros de ventes (+18,6%), poussée par le succès des parfums, "catégorie qui progresse le plus vite sur le marché", selon le communiqué. En 2023, cette section connaîtra un nouveau concurrent puisque le groupe de luxe Kering de François-Henri Pinault vient d'annoncer la création d'une division beauté.

Pour Nicolas Hieronimus, il s'agit "d'un signe très fort que la beauté est le marché où il faut être". Kering a cédé il y a plusieurs années la licence des produits de beauté Yves Saint Laurent à L'Oréal pour "très, très, très longtemps", rappelle Nicolas Hieronimus, "il n'y a pas de risque de ce côté-là". Certains parfums Yves Saint Laurent font d'ailleurs partie des meilleures ventes de L'Oréal Luxe notamment en Asie du Nord. Sur cette zone, tous les regards sont tournés vers la Chine qui, après des mois mouvementés à cause de la crise sanitaire, rouvre peu à peu.

"Le marché de la beauté chinois a été à -6% et L'Oréal - je pense qu'on est les seuls - est à +5% ou +6%. Toutes les divisions ont gagné des parts de marché", se félicite Nicolas Hieronimus soulignant l'importance du commerce en ligne. "Sur L'Oréal Luxe nous avons dépassé les 30% de parts de marché, ce sont des parts de marché record. Cela nous met dans une très bonne position pour bénéficier de la reprise du marché", ajoute-t-il.

L'Europe reste le marché leader suivie de l'Asie

Le secteur des produits grand public (Garnier, Maybelline, L'Oréal Paris...) "fait sa meilleure année depuis 20 ans", selon Nicolas Hieronimus, avec une progression de 14,6% à 14 milliards d'euros, et "un très bon équilibre entre volume et valeur". La division Cosmétique active (La Roche-Posay, CeraVe, Vichy...) connaît la plus forte croissance (+30,6%) à 5,1 milliards d'euros et progresse "deux fois plus vite que le marché", selon le communiqué. La division des produits professionnels (Kerastase, Redken...) progresse de 18,3% à 4,47 milliards d'euros.

Géographiquement, l'Europe reste le premier marché avec 11,4 milliards d'euros de ventes (+12,3%), dépassant son niveau d'avant pandémie, suivie de l'Asie du Nord à 11,3 milliards d'euros de ventes (+14,8%). L'Amérique du Nord connaît une forte progression de 24,6% et passe le seuil des 10 milliards d'euros de ventes. L'Amérique Latine progresse de 34,1% (2,38 milliards d'euros de ventes) et les régions Asie du Sud/Moyen-Orient/Afrique du Nord de 28,1% (2,96 milliards d'euros).

TT avec AFP