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Total souhaite exploiter les barrages hydroélectriques français

Le géant pétrolier et gazier français souhaite à l'avenir exploiter certains barrages hydroélectriques français. Propriété de l'État, ces infrastructures sont en grande partie opérées par EDF mais Bruxelles réclame leur ouverture à la concurrence.

Total lorgne sur une nouvelle activité. "Nous serons candidats au renouvellement des concessions des barrages hydroélectriques en France", indique Patrick Pouyanné, dans une interview accordée au magazine Capital

Total a racheté cette année le fournisseur d'énergie Direct Energie, qui avait lui-même acquis l'an dernier le producteur d'électricité renouvelable Quadran, exploitant de petits barrages et qui avait déjà affiché ses ambitions dans la perspective de l'ouverture à la concurrence des grands barrages.

Propriétés à 100% de l'Etat, ces derniers sont actuellement concédés en très grande majorité à EDF, qui détient environ 80% de la puissance installée, et à Engie via ses participations dans la CNR (Compagnie nationale du Rhône) et la SHEM (Société hydroélectrique du Midi).

L'ouverture à la concurrence, un dossier qui traîne 

En 2015, la Commission européenne avait mis en demeure la France d'ouvrir ces concessions à la concurrence jugeant qu'EDF était en position dominante.

Le dossier traîne depuis de nombreuses années, mais le gouvernement aurait proposé à Bruxelles la mise en concurrence de certaines concessions dès cette année, en plafonnant les lots que peut remporter une entreprise, selon la CGT et des députés qui suivent ce dossier.

Alors que "l'économie mondiale s'électrifie", dans l'industrie, l'automobile et les usages domestiques, et que les énergies renouvelables se développent fortement, "Total a vocation à investir dans le bas carbone et à devenir producteur d'électricité, avec le gaz, et avec les renouvelables comme le solaire, l'éolien et l'hydroélectrique", a encore défendu Patrick Pouyanné.

A.M. avec AFP