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ArcelorMittal refuse de prendre des engagements financiers pour relancer l'aciérie ex-Ilva

Plusieurs ministres du gouvernement italien ont entamé une réunion à Rome avec des représentants du groupe de sidérurgie pour évoquer des solutions permettant à l'aciérie ex-Ilva, en grande difficulté financière, de maintenir son activité.

Plusieurs ministres du gouvernement italien ont entamé ce lundi une réunion à Rome avec des représentants d'ArcelorMittal pour évoquer des solutions permettant à l'aciérie ex-Ilva, en grande difficulté financière et gérée par le groupe de sidérurgie, de maintenir son activité.

Mais pour l'heure, ArcelorMittal a refusé de prendre des engagements financiers pour maintenir et relancer l'activité de l'aciérie, a annoncé le gouvernement italien. L'Etat italien a proposé de financer une augmentation de capital de 320 millions d'euros lui permettant de monter à 66% du capital de l'aciérie, mais s'est heurté à la réticence du groupe à "prendre des engagements financiers et d'investissement", assure le gouvernement dans un communiqué.

Le ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti, le ministre aux Affaires européennes Raffaele Fitto et le ministre des Entreprises Adolfo Urso participaient à cette réunion, a-t-on appris de source gouvernementale. La délégation d'ArcelorMittal est menée par son directeur général Aditya Mittal.

11.000 emplois directs en jeu

L'objectif du gouvernement Meloni est de relancer la sidérurgie italienne, permettre à Acciaierie d'Italia de régler ses dettes envers ses fournisseurs et sauver ses 11.000 postes de travail, voire 20.000 si l'on tient compte des emplois indirects.

Sous le gouvernement de Mario Draghi, Rome était entré en 2021 à hauteur de 38% dans le capital du groupe sidérurgique, laissant à ArcelorMittal la part majoritaire de 62%. Le gouvernement avait promis fin décembre aux syndicats de demander à ArcelorMittal "des garanties précises sur les investissements, les niveaux de production, la sécurité des travailleurs, la sauvegarde des installations et la protection de l'environnement".

ArcelorMittal avait repris en 2018 le site très pollué de l'ex-Ilva, placé sous administration de l'Etat en 2015 après une série de déboires financiers et judiciaires.

TT avec AFP