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Renault/Fiat-Chrysler: les négociations piétinent pour une question de nature financière

"Cette proposition semble équitable, elle a été approuvée par le conseil d'administration. C'est à prendre ou à laisser, et rapidement !", indique une source dans l'entourage de FCA

"Cette proposition semble équitable, elle a été approuvée par le conseil d'administration. C'est à prendre ou à laisser, et rapidement !", indique une source dans l'entourage de FCA - Loic Venance, Marco Bertorello - AFP

Le constructeur italo-américain Fiat-Chrysler et Renault sont en désaccord sur les termes financiers de la fusion envisagée, dont les négociations sont bloquées, affirme jeudi le site internet des Echos, citant des sources dans "l'entourage" de FCA.

Du côté de la firme au losange, "plusieurs administrateurs estiment nécessaire de revoir les conditions financières proposées par les Agnelli, par exemple sous la forme d'une prime", selon Les Echos, ce à quoi une source dans l'entourage du constructeur turinois, citée par le quotidien, rétorque que "L'offre de FCA (Fiat-Chrysler) n'est pas négociable".

"Cette proposition semble équitable, elle a été approuvée par le conseil d'administration. C'est à prendre ou à laisser, et rapidement !", ajoute cette source. "FCA s'est basé sur les cours de Bourse du 24 mai dernier, dernière cotation avant l'annonce. Or pour Renault, le cours en question (51,70 euros) ne reflète pas la vraie valeur de l'entreprise. Ce jour-là le titre avait atteint un plus bas depuis plus de cinq ans. Jusqu'à l'arrestation spectaculaire de Carlos Ghosn en novembre, il n'était que rarement tombé sous les 70 euros", relève le quotidien économique, pour expliquer pourquoi les Français se sentent lésés dans la fusion proposée par FCA.

"C'est compliqué de commenter des rumeurs"

"La proposition est équilibrée à la fois en termes de valorisation, et en termes de gouvernance, et sur le plan industriel", s'est bornée à indiquer à l'AFP une source dans l'entourage du constructeur italo-américain. Du côté de Renault, on accueille cette déclaration avec prudence. "Tant que le conseil d'administration n'a pas fait part de sa position, c'est compliqué de commenter des rumeurs", a réagi une source proche du constructeur français.

Une autre source proche du dossier estime que dans ce genre d'affaire ce n'est jamais à prendre ou à laisser. "Ce type de proposition est forcément négociable", indique cette personne bien informée des discussions en cours.

P.S. avec AFP