Peugeot stoppe (temporairement) la production de sa 308

En raison d'un manque de boîtes de vitesse mécaniques, l'usine PSA de Sochaux a interrompu la production de la Peugeot 308.

La production de la Peugeot 308 à l'arrêt. Le défaut d'approvisionnement en boîtes manuelles six vitesses (en provenance du site du constructeur situé à Valenciennes) a contraint les équipes de montage de la 308 à ne pas travailler ce mardi, indique Guy Miseré, responsable CFDT de l'usine de Sochaux. Ce dernier précise que la production sera également arrêtée mercredi matin. Cette annulation a été confirmée par la direction dans un message téléphonique aux salariés. Elle représente une perte de plus d'un millier de véhicules, selon un calcul de l'AFP.

La production du SUV Peugeot 3008 prioritaire 

Le personnel de cette équipe de montage va enregistrer une perte de salaire en raison de ces annulations car il a désormais dépassé son quota annuel d'heures de chômage partiel, relève Guy Miseré. Face au déficit d'approvisionnement, l'usine sochalienne a choisi de privilégier le maintien de la fabrication du Peugeot 3008 qui est équipé des mêmes boîtes mécaniques. 

Ces boîtes manuelles six vitesses sont également montées sur d'autre modèles du groupe, produits dans d'autres usines PSA qui n'ont pas été affectées mardi après-midi mais restent "en vigilance", comme celle de Mulhouse, précise Laurent Gautherat, responsable CFE-CGC de cette usine.

Carlos Tavares prêt à des investissements 

Le site de Valenciennes éprouve depuis plusieurs mois une difficulté à monter en cadence pour ces boîtes 6 vitesses (dites BVM6), faisant face en parallèle à une demande plus forte que prévue de boîtes 5 vitesses de génération précédente, explique Sébastien Leroy, responsable CFTC du site. "Il nous faudrait produire 3.000 BVM6 par jour, or notre capacité est de 2.400 et nous ne l'atteignons pas en production effective", ajoute-t-il. 

Le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, était en déplacement mardi à Valenciennes pour s'enquérir de la situation. Selon Sébastien Leroy, "il n'a pas fermé la porte à des investissements" pour y remédier, mais pas à court terme car il faudrait attendre, de son point de vue, que la forte demande actuelle se confirme dans le temps.

A.M. avec AFP