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Patrick Pouyanné dénonce "la guérilla de certaines ONG" contre Totalénergies

Dans une interview au Parisien, le PDG conteste toute accusation de "greenwashing".

La publication des résultats annuels stratosphériques de Totalénergies suscitent sans surprise de nouvelles tensions. Ainsi, des manifestants ont aspergé de peinture rouge le siège du géant français ce mercredi matin.

Les activistes d'Alternatiba et des Amis de la terre dénoncent des "superprofits démesurés alors même que la crise énergétique a plongé la France dans l’incertitude et que 12 millions de Français‧es vivent la précarité énergétique".

Les attaques régulières des associations de défense de l'environnement contre l'industriel ne sont pas nouvelles. Mais pour son PDG, il y a des limites à ne pas dépasser.

Dans une interview au Parisien, Patrick Pouyanné conteste toute accusation de "greenwashing".

Visé par une plainte

"Produire l’équivalent en énergie renouvelable de 6 à 7 réacteurs nucléaires, vous appelez ça du greenwashing? Certaines ONG ont décidé de mener un combat systématique contre nous, pour elles nous sommes l’entreprise à abattre. Elles mènent une guérilla contre Totalénergies" explique-t-il.

Et de poursuivre: "Jusque-là nous privilégions le dialogue et ne réagissions pas. Mais désormais, quand des propos diffamatoires seront tenus, nous répondrons par la voie judiciaire. Le débat démocratique est important, tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord avec ce que nous faisons. En revanche, il ne faut pas nous accuser de fautes, voire de crimes, sans fondement réel, mais dans le seul but de ternir notre réputation. Notre réponse aux critiques, c’est qu’en 2023 nous allons investir 5 milliards d’euros dans des énergies bas-carbone".

Rappelons que le groupe est visé par une enquête à Nanterre depuis décembre 2021 dans le domaine de l'environnement.

Cette enquête a été ouverte à la suite d'une plainte au pénal, en octobre 2020, de plusieurs associations de défense de l'environnement. Ces dernières accusent notamment la multinationale de dégradation de l'air, a précisé le parquet.

En avril 2022, ce collectif d'associations (Wild Legal, Sea Sheperd France et Darwin Climax Coalitions) a déposé une nouvelle plainte, reprochant à Total "d'autres pratiques" à l'origine selon elles "d'un écocide", a expliqué le ministère public.

Encore à l'étude, cette nouvelle plainte n'a pas, à ce stade, provoqué l'ouverture d'une enquête ou été jointe aux investigations en cours.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business