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Michelin: les salariés licenciés de son usine vendéenne devront rembourser ou rendre leurs pneus

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Les salariés licenciés de l'usine Michelin à La Roche-sur-Yon, vouée à la fermeture fin 2020, devaient restituer ou rembourser les pneus que leur employeur leur fournit à prix réduit. Un avantage en nature dont ils bénéficiaient. La polémique créée a toutefois obligé la direction à renoncer à réclamer les pneumatiques à ces salariés.

Alors que les conditions financières de leur départ ont été présentées début janvier 2020, à la suite de la fermeture programmée de l'usine Michelin de la Roche-sur-Yon (Vendée), les salariés licenciés n'apprécient pas un point qui leur a été demandé: rendre ou rembourser un avantage en nature. En cause: la restitution des pneus que leur employeur leur fournit à prix réduit, s'ils souhaitent s'en séparer, ou leur remboursement, s'ils veulent les garder.

"Un mec qui se fait dégager après 30 ans de boîte, on peut lui payer ses pneus quand même, ça ne va pas couler l’entreprise!" s’indigne Antony Guilloteau, délégué syndical CGT de l'usine vendéenne, rapporte le quotidien régional Ouest-France.

Chaque salarié à 4 pneus neufs pour le prix d'un seul

En effet, quand on est salarié chez Michelin, un des avantages "maison" consiste en la possibilité de bénéficier de quatre pneus neufs de la marque afin d'équiper son véhicule personnel, pour le prix d'un seul. Un avantage certain tenant compte du fait que les pneus du Bibendum, vendus sur le segment haut de gamme, sont parmi les plus onéreux du marché.

Celui-ci avait déjà été rogné en 2012 à la suite d'un changement de la réglementation de l'Urssaf sur les avantages en nature, alors qu'auparavant, il était possible pour le salarié de bénéficier de quatre pneus neufs par an pour une cotisation salariale annuelle d'une vingtaine d'euros.

Le remboursement est déjà appliqué lors qu'un salarié vend son véhicule équipé de pneus Michelin, celui-ci ayant à les racheter à son employeur, à un tarif tenant compte de leur usure.

Dans la soirée du samedi 1er février, devant le tollé suscité, Michelin révisait sa position officielle. La direction de l'industriel indiquait que le groupe avait examiné la question et que les salariés pourront finalement garder leurs pneus, révélait Ouest-France.

Frédéric Bergé