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Lingerie: Indiscrète organise une "vente solidaire" pour sauver son activité

VIDÉO - La manufacture de lingerie fine Indiscrète, en difficultés, et dont le président Didier Degrand s'est suicidé le 10 août, lance une "vente solidaire" pour lever "100.000 à 150.000 euros" de liquidités nécessaires à sa survie.

Indiscrète lance son "opération de sauvetage". Cette action vise à donner le temps et les moyens de rebondir à l'entreprise de Chauvigny (Vienne), placée redressement judiciaire depuis le 24 juillet. Le tribunal de commerce de Poitiers lui a en effet donné six mois pour trouver une solution à son déficit de 200.000 euros.

"L'urgence c'est d'abord d'avoir un maximum de trésorerie, pour faire face aux commandes, au paiement des salaires (20 salariés) et des commissions des 120 vendeuses à domicile", indique Béatrice Mongella, co-gérante de la société. Chez Indiscrète, "on est toujours sur le fil du rasoir", précise-t-elle en espérant que "le soutien apporté ne sera pas qu'éphémère". 

La "vente solidaire" de la collection "Soutien" se fera sur internet et via le réseau bien établi de vendeuses à domicile durant quatre semaines. Les prix seront "légèrement augmentés pour permettre de dégager la marge nécessaire au rebond d'Indiscrète", souligne dans un communiqué la société labellisée "Entreprise du Patrimoine Vivant" depuis 2013.

Lingerie haut de gamme adaptée à toutes les silhouettes

Le concept d'Indiscrète est la fabrication de lingerie fine, haut de gamme, adaptée à toutes les silhouettes. Les produits sont réalisés à la commande et exclusivement distribués lors de présentations privées à domicile.

Le chiffre d'affaires de cette PME créée en 2010 par trois anciens cadres d'Aubade -dont l'ex-directeur de production Didier Degrand- avait progressé de 300.000 euros la première année à environ 1 million, ces dernières années. Mais indiscrète n'est jamais parvenue à asseoir un carnet de commandes régulier.

La mise en liquidation d'un donneur d'ordre, avec quelque 40.000 euros d'impayés depuis un an et une commande de 50.000 euros annoncée mais non honorée, a sérieusement fragilisé l'entreprise, qui avaient repris une vingtaine de salariés licenciés de l'usine historique d'Aubade, à Saint-Savin dans la Vienne.

A.M. avec AFP