Les costumes De Fursac changent de propriétaire

La maison-mère des marques de prêt-à-porter Sandro, Maje et Claudie Pierlot (SMCP) négocie le rachat de la totalité de la maison De Fursac, griffe spécialisée dans le costume, afin de se renforcer sur le marché de la mode masculine, qu'elle estime très porteur.

Monsieur de Fursac va changer de mains. Rebaptisée De Fursac, cette griffe des années 1970 plutôt traditionnelle et spécialisée dans le costume, fait l'objet de "négociations exclusives" de rachat par La maison-mère des marques de prêt-à-porter Sandro, Maje et Claudie Pierlot (SMCP).

Cette acquisition, dont le montant n'a pas été précisé, sera "financée en totalité par de la dette", a spécifié SMCP, qui souhaite ainsi investir "l'un des marchés les plus dynamiques du prêt-à-porter", celui de la mode masculine. Selon Euromonitor International, ce secteur de l'habillement est effectivement porteur: le chiffre d'affaires mondial de la mode hommes s'est élevé à 440 milliards de dollars (389 milliards d'euros) en 2018 (+4,5% sur un an).

Fondée en 1973, la marque De Fursac "jouit d'un positionnement unique sur le marché du luxe accessible pour homme, alliant savoir-faire tailleur, style, chic et intemporalité", estime SMCP qui ajoute qu'elle connaît un fort engouement à l'international, notamment après de la clientèle chinoise.

De Fursac a fait 41,4 millions d'euros de chiffre d'affaires

Rachetée par Edmond Cohen en 1990, la marque De Fursac a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 41,4 millions d'euros (+5,4%) "sur une base comparable et une marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation, ndlr) supérieure à celle de SMCP", selon son acquéreur. Elle dispose d'un réseau de 54 boutiques dans 29 villes en France et en Suisse.

La réalisation de l'opération de rachat est envisagée avant la fin du troisième trimestre 2019, précise encore SMCP, après consultation des instances du personnel et sous réserve de l'obtention de l'autorisation des autorités de la concurrence compétentes.

SMCP, pour sa part, avait annoncé fin janvier 2019 avoir franchi la barre symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2018, en croissance de 11,5%, tiré notamment par Maje et la croissance du marché asiatique.

Frédéric Bergé avec AFP