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Le gendarme américain de la Bourse enquête à son tour sur sur Nissan

La SEC américaine enquête sur les rémunérations des cadres dirigeants de Nissan.

La SEC américaine enquête sur les rémunérations des cadres dirigeants de Nissan. - Toru Yamanaka-AFP

Le groupe automobile japonais Nissan, secoué par l'arrestation de son ex-PDG Carlos Ghosn, fait l'objet d'une enquête du gendarme américain de la Bourse, la SEC (Security and Exchange Commission), au sujet de la rémunération de ses cadres dirigeants aux États-Unis.

"Nous avons reçu une demande de la SEC (Securities and Exchange Commission) et nous coopérons pleinement", a affirmé un porte-parole de Nissan dans une brève déclaration, sans donner de détails. Il s'agit de problèmes similaires à ceux qui ont valu à Nissan une double inculpation au Japon, selon une source proche du dossier.

Le gendarme américain de la Bourse enquête sur les rémunérations de ses cadres dirigeants aux États-Unis, au premier desquels figurait Carlos Ghosn. Si la SEC venait à découvrir des infractions à la réglementation boursière fédérale américaine sur ce plan, elle serait amenée à sanctionner Nissan.

Le groupe automobile japonais, dont l'affaire Ghosn a révélé les lacunes de gouvernance, est poursuivi par la justice nippone pour sa responsabilité dans la dissimulation de revenus reprochée à son ancien PDG sur la période 2010 à 2018. Nissan est mis en cause en tant qu'entité morale ayant remis les rapports boursiers incriminés.

Carlos Ghosn a démissionné de Renault

Arrêté le 19 novembre à Tokyo, Carlos Ghosn se trouve toujours en détention. Il est sous le coup de trois inculpations, pour abus de confiance et minoration de revenus.

Lors de son unique comparution devant un tribunal le 8 janvier, le dirigeant de 64 ans s'est dit accusé à tort. Ses avocats ont déposé plusieurs demandes de libération sous caution, mais la justice les a rejetées, mettant en avant un risque de dissimulation ou destruction de preuves et de fuite.

Le Franco-Japonais-Brésilien a été révoqué fin novembre de la présidence des conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi Motors. Il a par ailleurs démissionné la semaine dernière du groupe français Renault.

Frédéric Bergé avec AFP