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Le chinois BAIC devient le troisième actionnaire de Daimler

En 2017, Hubertus Troska, président de Daimler, et  Xu Heyi, patron de BAIC, signait une entente devant la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président chinois, Xi Jinping

En 2017, Hubertus Troska, président de Daimler, et Xu Heyi, patron de BAIC, signait une entente devant la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président chinois, Xi Jinping - Tobias SCHWARZ / AFP

En prenant 5% du capital du constructeur allemand, BAIC devient le troisième actionnaire de l'allemand Daimler, derrière son compatriote Geely. Avec ses 1,55%, Renault-Nissan passe ainsi en 4ème place.

Le groupe étatique chinois BAIC a resserré les liens avec Daimler, avec lequel il construit une vaste usine de Mercedes, en prenant 5% du capital du constructeur allemand, a indiqué mardi le groupe de Stuttgart. BAIC devient ainsi le troisième actionnaire de Daimler, derrière son compatriote Geely, qui s'est offert 9,69% du groupe l'an dernier, et le fonds souverain du Koweït, qui en détient environ 7%, éjectant Renault-Nissan (1,55%) du podium.

"Nous saluons le fait que notre partenaire de longue date, BAIC, soit également devenu un investisseur tourné vers le long terme", a commenté le patron de Daimler Ola Källenius. Daimler détient de son côté 9,55% de BAIC Motor et les deux entreprises ont annoncé l'an dernier investir 1,5 milliard d'euros dans une usine d'assemblage en Chine dédiée aux voitures Mercedes-Benz électriques.

Il s'agit pour le constructeur allemand de muscler son offre de véhicules "verts" sur le premier marché automobile mondial, où les constructeurs sont soumis à de complexes quotas de ventes de "véhicules à énergie nouvelle". Dans l'intervalle, Daimler et Geely ont annoncé en mars dernier une alliance pour produire en Chine dès 2022 la prochaine génération de petites voitures Smart, abandonnant le site français de Hambach.

Il s'agissait également de permettre l'expansion de Smart en tant que "marque purement électrique", selon Daimler, en espérant profiter en Chine d'un marché prometteur pour les citadines compactes.

Pascal Samama avec AFP