Le mariage entre Bouygues et Orange agite toujours le secteur des télecoms
Bouygues enchaîne les opérations majeures: rachat d'Equans pour 7 milliards d'euros, fusion M6 et TF1... Mais un projet encore plus important n'est pas à exclure, et tous les dirigeants du secteur ne parlent à nouveau que de ça: la consolidation du marché français. Alors que l'Etat répète qu'il a vocation à réduire sa position au capital d'Orange, SFR, Bouygues et Free rêvent tous de prendre sa place. Mais chez Orange, plusieurs dirigeants privilégient l'option Bouygues pour passer de quatre à trois opérateurs en France.
Un projet torpillé en 2016
D'abord, car les tentatives d'alliance entre Bouygues, SFR et Free ont toutes échoué par le passé. Ensuite, le groupe Bouygues est le seul qui soit acceptable pour les syndicats d'Orange, incontournable chez l'opérateur. Il l'est aussi pour l'Etat actionnaire qui ne se voit pas livrer les clés de l'ancien France Telecom à Patrick Drahi (Altice, également propriétaire de BFM Business) ou Xavier Niel (Free).
Ce scénario reste toutefois complexe à réaliser. Pour éviter un veto de l'autorité de la concurrence, il faudra trouver un accord avec SFR et Free pour reprendre des actifs de Bouygues, notamment une partie de son réseau. En 2016, Martin Bouygues avait critiqué Xavier Niel pour avoir torpillé son projet avec Orange... et leur inimitié reste toujours aussi forte aujourd'hui.