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L'usine Ford de Blanquefort a définitivement arrêté sa production

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- - Georges Gobet-AFP

La production de boîtes de vitesse a pris fin une semaine avant la date prévue.

Clap de fin pour l'usine de boîtes de vitesse de Ford à Blanquefort (Gironde). Mercerdi, la production a définitivement été arrêté, épilogue de plus d'un an de conflit social pour tenter d'empêcher la fermeture de ce site qui a employé jusqu'à 3.600 salariés dans la banlieue de Bordeaux.

Alors que l'arrêt de cette usine implantée depuis 1972 était programmé le 31 juillet, "les gens sont arrivés ce matin et on leur a dit de rentrer chez eux et que ce n'était plus la peine de se présenter", a déclaré à l'AFP Eric Troyas, ancien secrétaire FO, en préretraite depuis juin.

"Les gens étaient en pleurs. Ils ont été virés comme des malpropres", a-t-il dénoncé, accusant la direction d'avoir profité de la faible présence syndicale pendant l'été. "Les lignes ont été vidées et Ford n'a pas cherché à occuper les collègues, qui ont vidé leur placard et sont partis", a par ailleurs indiqué Gilles Lambersend, secrétaire CGT du comité d'entreprise.

Offre de rachat rejetée

Le groupe américain avait annoncé en février 2018 son intention de se désengager de Blanquefort. Malgré la forte implication du gouvernement, le constructeur avait refusé en début d'année l'offre du seul repreneur en lice, le strasbourgeois Punch-Powerglide, préférant appliquer son plan social.

Aujourd'hui, les syndicats s'opposent au constructeur devant les tribunaux, sans grand succès jusqu'à présent.

Depuis l'homologation en mars du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour le site, la moitié des 850 employés de Ford-Blanquefort avaient trouvé début juillet une solution, entre préretraites, reclassements, formations, transferts, selon un décompte syndical.