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Imaginé par Airbus, cet avion du futur s’inspire des oiseaux de proie

Le "Bird of Prey" s'inspire d'un oiseau de proie

Le "Bird of Prey" s'inspire d'un oiseau de proie - Airbus

L'avionneur européen a dévoilé un concept d'avion dont les ailes rappellent celles des aigles. Les "plumes" à l'extrémité des ailes de l'appareil pourrait lui permettre d'optimiser son comportement de vol en cas de rafales de vent. Son moteur hybride permettrait de réduire la consommation de 30 à 50%..

Airbus imagine l'avion de demain. À l’occasion du spectacle aérien Royal International Air Tattoo au Royaume-Uni, l’avionneur européen a dévoilé un appareil conceptuel hybride électrique, équipé de turbopropulseurs. Un système qui permettrait de réduire la consommation de 30 à 50% par rapport aux avions actuels. 

Cet appareil s’inspire largement des capacités des oiseaux de proie pour voler. Ainsi, la courbure et le design des ailes et de sa queue imitent ceux d’un aigle ou d’un faucon. L’extrémité des ailes du "Bird of Prey" est également équipée de "plumes" réalisées en matériaux composites. Celles-ci sont contrôlées individuellement, ce qui permet "d’optimiser le comportement de l’appareil en cas de rafales de vent", rapporte Le Parisien.

À travers la présentation de cet appareil, l’objectif d’Airbus est double: travailler sur des avions moins polluants et "inspirer la prochaine génération d’ingénieurs en aéronautique". "L’une des priorités de l’ensemble du secteur consiste à rendre l’aviation plus durable, plus propre, plus verte et plus silencieuse que jamais", explique l’avionneur européen.

L'aérien se met au biomimétisme

Airbus entend poursuivre ses recherches pour exploiter le potentiel du biomimétisme, c’est-à-dire la conception et production de matériaux, de structures et des systèmes inspirés de la nature. D’ailleurs, l’aile de l’A350 s’inspire déjà des oiseaux de proie "puisqu’elle est capable d’adapter automatiquement sont profil aux conditions dans lesquels elle évolue", expliquait dabs Aerobuz Denis Darracq, ingénieur chargé des recherches technologiques chez Airbus. 

"Lors de nos recherches sur le vol de l’aigle, nous avons cru prendre la nature en défaut, car des déformations parasites se formaient sur l’extrados (partie supérieur de l’aile) du rapace dans certaines phases du vol… Comme des plumes qui se décoiffent. Nous savons aujourd’hui que ces déformations que nous ne comprenions pas jouent un rôle important dans la performance du vol", avait-il indiqué.

Dans le même registre, Airbus a dévoilé fin mai son "projet Albatros", un nouveau concept d’aile d’avion dont la forme s’inspire de celles de l’Albatros. Les extrémités articulées de la voilure, libres de leurs mouvements, pourraient là-encore permettre de mieux optimiser le comportement de l’avion ainsi que son dimensionnement, son poids et sa consommation de carburant, note Le Parisien.

Airbus n’est pas seul à s’intéresser au biomimétisme. De nombreux chercheurs se penchent sur le sujet, dont ceux de la NASA qui travaillent eux aussi sur un nouveau type d’ailes flexibles et capables de changer de forme en vol, rappelle The Verge cité par Capital.

Paul Louis