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Ford compte réduire ses effectifs partout dans le monde

En plein Mondial de l'Automobile, le constructeur qui a décidé de ne pas y assister annonce un projet de restructuration mondiale, sans préciser le nombre de postes qu'il compte supprimer.

Pas de stand Ford au Salon de l'Auto qui se tient actuellement à Paris. Le constructeur n'a pas tenu à y assister, laissant la voie libre à l'ex-candidat NPA Philippe Poutou et ses collègues de l'usine Ford de Blanquefort manifester à la Porte de Versailles contre la fermeture du site.

Et alors que le grand raout de l'auto s'apprêtait à ouvrir ses portes au public, le constructeur automobile américain, qui a annoncé fin juillet une vaste restructuration, a indiqué vendredi soir qu'il allait réduire ses effectifs dans le monde entier, sans toutefois préciser l'ampleur du plan social envisagé.

"Nous sommes au début de la réorganisation de nos employés à l'échelle mondiale pour soutenir les objectifs stratégiques de l'entreprise, créer un environnement de travail plus dynamique et plus adapté à l'activité", a indiqué le groupe dans une déclaration vendredi soir.

"Davantage de détails en temps voulu"

"La réorganisation se traduira par une réduction des effectifs au fil du temps et cela dépendra de la situation géographique et de l'équipe", a-t-il ajouté, précisant qu'il donnerait "davantage de détails en temps voulu".

Ford a annoncé le 25 juillet qu'il allait engager une vaste restructuration devant se traduire par une charge de 11 milliards de dollars dans ses comptes dans les trois à cinq prochaines années. Mais il n'avait alors pas précisé si cela se traduirait par des suppressions d'emplois ou des fermetures d'usines. Il s'était alors contenté d'indiquer envisager de revoir le design de certains modèles, de réallouer ses liquidités vers les segments rentables et de réexaminer certains partenariats stratégiques.

Fin avril, la marque à l'ovale bleu avait déjà décidé de ne plus investir dans les voitures compactes en Amérique du Nord, région dominée par les grosses voitures. En Asie, et plus particulièrement en Chine, son portefeuille n'a pas été revu depuis longtemps, tandis qu'en Europe le groupe déplore un manque de productivité et un "manque d'efficacité", qui ont conduit à des pertes dans les deux régions au deuxième trimestre.

Le 26 septembre, le constructeur américain avait par ailleurs indiqué que les taxes à l'importation imposées par le président Donald Trump sur l'acier et l'aluminium aux partenaires commerciaux des États-Unis avaient déjà coûté un milliard de dollars en bénéfices.

N.G. avec AFP