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Fin de la grève dans une centrale électrique en Moselle

La centrale combinée gaz et charbon de St-Avold (Moselle)

La centrale combinée gaz et charbon de St-Avold (Moselle) - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

A Saint-Avold (Moselle), les salariés ont accepté une trêve à leur mouvement de grève. Ils manifestaient contre l'arrêt de l'unité fonctionnant au charbon en 2022 et la vente d'activités à Total.

Les salariés d'une centrale électrique à Saint-Avold (Moselle), en grève la semaine dernière face aux inquiétudes liées à l'arrêt de l'unité charbon en 2022 et de la vente des activités gaz à Total, ont accepté lundi une "trêve", a-appris l'AFP de sources concordantes.

Lors d'une assemblée générale lundi, "il a été décidé d'accepter la trêve avec une garantie, qui est la reconduite du préavis de grève, pour être sûrs que la direction tiendra bien ses engagements", a annoncé à l'AFP Bianca Sansinena, secrétaire générale CGT.

Ce préavis de grève court du 1er novembre au 31 décembre. "Mais la direction n'a rien à craindre si elle est constante et loyale", a souligné Mme Sansinena. 

Inquiétudes face à la ventre d'activités à Total 

Des salariés de la centrale thermique Emie-Huchet, rachetée en juillet par le groupe tchèque EPH à l'allemand Uniper, avaient bloqué la semaine dernière le site et les approvisionnements. L'intersyndicale CGT-FO-CGC-CFTC avait appelé à ce mouvement de grève, inquiète des conséquences liées à la vente prévue à Total des deux tranches gaz et des effets que cette cession aura sur les emplois, directs et indirects, et sur l'avenir du site.

Lors d'une réunion vendredi, la direction avait sollicité un délai allant jusqu'au 15 janvier, le temps de trouver des solutions. L'intersyndicale avait alors décidé de suspendre la grève, en attendant de soumettre cette demande en assemblée générale lundi.

Trêve jusqu'au 15 janvier 

La direction de Gazel énergie, qui chapeaute les anciennes activités d'Uniper France rachetées par EPH, "se réjouit de la décision des salariés d'accepter la trêve jusqu'au 15 janvier, qui permettra de dialoguer et de co-construire" l'avenir de la centrale, a-t-elle dit à l'AFP.

"Dès que le projet sera suffisamment défini, un document d'information consultation sera présenté aux représentants du personnel et devrait préciser les modalités de transfert de l'activité, les opérations à réaliser et les conséquences sur le fonctionnement de la centrale Emile-Huchet et de toute l'entreprise ", a-t-elle ajouté.

Les salariés s'inquiètent aussi de la fermeture en 2022 de la tranche charbon, qui emploie environ 100 personnes, dans le cadre de l'arrêt programmé des centrales au charbon voulu par le président Emmanuel Macron. Quatre sont encore en activité en France: à Cordemais (Loire-Atlantique), au Havre, à Gardanne (Bouches-du-Rhône, également propriété d'EPH), et à Saint-Avold.

SA avec AFP