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Comment le marc de raisin permet de réduire la pollution sur l'île de Ré

ces véhicules de marque Scania roulent avec du bioéthanol dit de seconde génération, baptisé ED95.

ces véhicules de marque Scania roulent avec du bioéthanol dit de seconde génération, baptisé ED95. - Françoise Roch/Région Nouvelle-Aquitaine

Une flotte de neuf bus écologiques vient d'être mise en service pour relier la Rochelle à l'ile de Ré. Pour réduire leur impact sur l'environnement, ils utilisent un carburant issu de biodéchets de la production viticole.

Chaque année trois millions de véhicules empruntent le pont de l'Ile de Ré , situé en Charente-Maritime. Et chaque passage est synonyme de pollution, qui pourrait être réduite par l'utilisation des transports en commun. D'autant plus si ceux-ci sont "propres". C'est la volonté suivie par la région Nouvelle Aquitaine et Transdev qui viennent d'inaugurer une flotte de neuf nouveaux bus pour assurer la liaison La Rochelle-île de Ré, la plus fréquentée de la région.

En plus d'offrir tout le confort moderne aux passagers (Wifi et prise USB sur chaque siège), ces véhicules produits par Scania roulent avec du bioéthanol dit de seconde génération, baptisé ED95. Ce carburant est produit par la société Raisinor, implantée à Coutras (Gironde), qui recycle les résidus vinicoles pour les transformer en carburant. C'est le sucre issu du marc (constitué par les peaux et les pépins de raisins) qui est fermenté pour être transformé en alcool brut, puis distillé et déshydraté pour obtenir le bioéthanol.

Plus de deux millions investis

L'ED95 est composé de 95% de bioéthanol auquel est ajouté 5% d’additif non pétrolier. Ce carburant permet donc de diminuer fortement la pollution avec une baisse de 85 % des émissions de gaz à effet de serre, de 50% d'oxyde d'azote et de 70% de particules fines par rapport au gazole. Autre avantage : ce biocarburant permet de réduire les déchets de la production viticole.

La Région Nouvelle-Aquitaine va investir 2,385 millions d'euros sur une période de six ans pour la mise en place de cette nouvelle flotte. Car ces bus propres affiche un surcoût de 80.000 euros par rapport à un modèle diesel. De plus, il a fallu investir 28.000 euros pour la mise en place de la cuve a bioéthanol.

La région compte continuer à investir dans ces équipements et ouvrir de nouvelles lignes de bus propres.

Coralie Cathelinais