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Cette start-up purifie l'air en agissant sur le freinage des métros et trains

La start-up Tallano, a mis au point Tamic pour la captation des micro-particules par aspiration via des turbines électriques fixées à proximité des freins.

La start-up Tallano, a mis au point Tamic pour la captation des micro-particules par aspiration via des turbines électriques fixées à proximité des freins. - Joël Saget-AFP

Tallano Technologie a développé un système qui capte les micro-particules polluantes émises au freinage par les véhicules. Elle a reçu une subvention de l'Ile-de-France qui veut tester son innovation sur les métros et RER en souterrain et a juste débuté sa coopération avec la SNCF.

La pollution de l'air ambiant, enjeu de santé publique, émane aussi d'un facteur méconnu mais réel: le freinage des véhicules automobiles et ferroviaires. Des microparticules sont émises par l'abrasion des garnitures de frein, phénomène particulièrement nocif dans les souterrains des métros et RER, qui sont autant d'espaces confinés.

"Selon nos mesures, dans les réseaux de transport souterrain, 70% des émissions de particules sont générées par les systèmes de freinage" explique Jean-Louis Juchault, directeur général de Tallano Technologie.

Plus de 80% des microparticules dues au freinage sont aspirées

Cette start-up française a développé Tamic, sorte de filtre à particules de freins pour automobile ou matériels roulants ferroviaires. Son système aspire à la source (grâce à une turbine électrique) les micro-poussières émises par le freinage avant qu'elles se dispersent dans l'air.

Son boîtier, placé au plus près physiquement des freins, se met en action lors de chaque freinage, l’aspiration des microparticules étant facilitée par des striures disposées sur les garnitures (plaquettes) de frein. Tallano Technologie affirme aspirer au moins 80% de particules tant en masse émise qu’en nombre, à la suite de 2000 heures de tests sur bancs d'essai et sur véhicules.

La SNCF va tester le système Tamic jusqu'en 2021

Sa technologie a attiré l'attention de la région Ile-de-France dans le cadre de son appel à projets "Innovons pour l’air de nos stations". Aux côtés de quatre autres sociétés (dont Air Liquide et Suez) également retenues, la start-up a reçu de la région une subvention de 225.000 euros en septembre dernier. Ses turbines électriques, fixées au plus près des systèmes de freinage, seront testées sur des rames sans passagers, afin d'évaluer leur efficacité réelle.

Soucieuse aussi de réduire les sources des polluants dans ses souterrains et gares (7% du réseau en Ile-de-France) la SNCF a choisi de coopérer avec Tallano. La compagnie ferroviaire expérimente le système Tamic jusqu'à la mi-2021, "durée nécessaire pour évaluer la performance technique et économique du système" selon la SNCF. Les études menées bénéficieront aux travaux réalisés dans le cadre de l’appel à projets de la Région Ile-de-France "Innovons pour l’air de nos stations", pour lequel Tallano a été retenu.

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Une voiture électrique de la ville de paris a été dotée de freins "propres"
Soucieuse de la qualité de l'air dans la capitale, la mairie de Paris expérimente sur une automobile durant un an le système de Tallano qui aspire les microparticules émises au freinage. Une Renault ZOE (100% électrique) du parc municipal de véhicules a été équipée du système Tamic de la start-up, monté (cf photo ci-dessous) au plus près du système de freins à disques du véhicule (situé derrière les pneus). Les microparticules sont aspirées sur les plaquettes de frein et évacuées par de petits tuyaux raccordés au boîtier Tamic doté d'un filtre et sa turbine. Si l’expérimentation est concluante, la mairie de Paris envisage d’équiper les véhicules déjà existants afin de lutter contre des polluants réputés toxiques pour la santé.

Frédéric Bergé