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Carlos Ghosn se défend d'avoir agi au-dessus des lois

"Mensonges", "acharnement" et "démolition systématique": Carlos Ghosn est passé à l'attaque dans un entretien accordé à distance mercredi à TF1/LCI par Skype, depuis Tokyo, avant sa nouvelle arrestation.

"Mensonges", "acharnement" et "démolition systématique": Carlos Ghosn est passé à l'attaque dans un entretien accordé à distance mercredi à TF1/LCI par Skype, depuis Tokyo, avant sa nouvelle arrestation. - Kazuro Nogi-AFP

Dans un entretien accordé à distance par Skype et rediffusé ce soir sur TF1 avant sa nouvelle incarcération, Carlos Ghosn a déclaré n'avoir jamais agi au-dessus des lois tout en estimant qu'en terme de management il a poussé le système "jusqu'au bout".

"Mensonges", "acharnement" et "démolition systématique": Carlos Ghosn a été virulent pour dénoncer dans un entretien accordé mercredi à TF1/LCI le sort qui lui réservé par la justice japonais.

Dans cette interview réalisée à distance par Skype, dans le cabinet de son avocat à Tokyo, avant sa nouvelle arrestation puis son incarcération, il a réaffirmé: "Il y a beaucoup de mensonges dans ce qui a été dit. Ces mensonges sont en train de se révéler. L'acharnement n'a pas cessé depuis mon arrestation le 19 novembre. Quand vous luttez contre une entreprise qui dispose d'importants moyens financiers c'est très dur."

Interrogé sur les agissements au sein de Nissan qui lui sont reprochés, Carlos Ghosn se défend: "Je suis convaincu de ce que j'ai fait". À la question qui lui est posée de savoir s'il avait agi au-dessus des lois, il rétorque: "Non. J'ai peut-être été limite dans les types de management que j'ai dû appliquer pour faire travailler deux organisations ensemble et j'ai poussé les systèmes jusqu'au bout dans ce but".

Enfin, il s'inquiète sur le déroulement des événements judiciaires à venir le concernant. "J'ai des doutes sur la façon dont le jugement va se dérouler et je souhaite bénéficier de la même protection que tout citoyen français qui serait dans la même situation que moi à l'étranger."

Frédéric Bergé