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British Steel, le repreneur d'Ascoval, va être placé en faillite outre-Manche

Deuxième producteur d'acier en Grande-Bretagne, British Steel est détenu par la société de capital investissement Greybull Capital,

Deuxième producteur d'acier en Grande-Bretagne, British Steel est détenu par la société de capital investissement Greybull Capital, - François Lo Presti-AFP

Le sidérurgiste British Steel est déclaré en faillite, ont annoncé deux syndicats au Royaume-Uni, une semaine après la reprise d'Ascoval par le groupe britannique, reprise qui n'est pas concernée par la procédure. Hier, le conseil régional des Hauts-de-France avait voté un prêt de 12 millions d'euros à British Steel.

En grave difficultés financières, le sidérurgiste British Steel va être placé en faillite sous administration judiciaire et ce incessamment, une semaine après la reprise effective de l'aciériste français Ascoval par le groupe britannique.

Selon la procédure d'administration judiciaire en Grande-Bretagne, le deuxième sidérurgiste britannique va pouvoir poursuivre ses activités et fournir ses clients.

L'administrateur judiciaire, nommé comme liquidateur

Outre-Manche, Steve Turner, un responsable de syndicat Unite, a précisé: "Malgré l'annonce d'aujourd'hui de placer British Steel sous un régime de faillite contrôlée par les autorités, Unite va demander à toutes les parties de se battre pour garantir l'avenir de l'entreprise".

"L'administrateur judiciaire officiel a été nommé comme liquidateur", a annoncé le gouvernement britannique. Cet "administrateur judiciaire officiel" est un agent chargé d'organiser la liquidation pure et simple de l'entreprise. Cela signifie que les actifs de British Steel au Royaume-Uni vont être vendus pour payer les salariés et indemniser les fournisseurs autant que faire se peut.

British Steel est le 2ème sidérurgiste britannique

"C'est une nouvelle terrible pour les milliers de travailleurs" de British Steel au Royaume-Uni, a déploré pour sa part Tim Roache, secrétaire général du syndicat GMB.

Le groupe britannique, deuxième sidérurgiste du pays fort de 5000 employés, avait reconnu la semaine dernière traverser une mauvaise passe et être à court de liquidités, en particulier en raison de l'impact des incertitudes du Brexit sur son activité.

Les Hauts-de-France ont voté un prêt de 12 millions

Les fonds promis par l'État français et British Steel ont toutefois été versés récemment, permettant à l'usine, quasiment à l'arrêt après plusieurs mois de redressement judiciaire, de reprendre son activité. En outre, le conseil régional des Hauts-de-France, lui a apporté une bouffée d'oxygène, hier mardi 21 mai, sous la forme d'un prêt de 12 millions d'euros.

Ce prêt, à rembourser d'ici à 2026, vise à "l'aider à financer le besoin en fonds de roulement et les investissements nécessaires à son projet de reprise des actifs" d'Ascoval, désormais British Steel Saint Saulve, et ses 270 salariés, selon la délibération consultée. Assorti d'un taux d'intérêt de 4%, il sera décaissé en deux tranches: huit millions d'euros doivent être versés au plus tard le 30 juin et 4 millions d'euros d'ici au 15 octobre.

Frédéric Bergé avec AFP