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Birmanie: l'UE soutient un embargo sur les armes, prête à durcir ses sanctions

Bruxelles bloque déjà les ventes d'armes et d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne

Bruxelles bloque déjà les ventes d'armes et d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne - AFP

Après le blocage de l'aide financière, l'UE soutient l'imposition d'un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie et s'est déclarée prête à durcir ses sanctions.

Après Washington, l'UE a annoncé jeudi soutenir l'imposition d'un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie et s'est déclarée prête à durcir ses sanctions, à la suite d'un massacre imputé à l'armée dans lequel deux membres d'une ONG ont été tués.

"Face à l'escalade des violences en Birmanie, des actions préventives supplémentaires sont nécessaires au niveau international, y compris un embargo sur les armes" qui pourrait être acté au niveau de l'ONU, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, dans un communiqué.

Bruxelles bloque déjà les ventes d'armes et d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, ainsi que l'interdiction d'exporter des biens à double usage destinés à l'armée et à la police des frontières.

L'ONG Save the Children a affirmé en début de semaine que deux de ses employés avaient été tués le 24 décembre dans une attaque "commise par les militaires birmans dans l'Etat de Kayah", dans l'est de la Birmanie, qui a fait 35 morts au moins, dont des femmes et des enfants.

Bloquer l'aide financière

A la suite de ce massacre, les Etats-Unis, qui restreignent depuis longtemps les ventes d'armes au régime militaire birman, ont renouvelé mardi leur appel à adopter un embargo international sur les armes à destination de la Birmanie.

"Cibler des civils et des professionnels de l'humanitaire est inacceptable, c'est une violation flagrante des droits humains et du droit international (...) L'UE se tient prête à imposer des sanctions supplémentaires contre le régime militaire", a également indiqué Josep Borrell.

Depuis le coup d'Etat du 1er février et la répression qui a suivi, qui ont plongé le pays dans le chaos, Bruxelles a placé sur liste noire près de 30 personnes et six entités, les sanctionnant d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs.

Bruxelles a également décidé de continuer à bloquer l'aide financière destinée directement au gouvernement et de geler toute aide de l'UE qui pourrait être considérée comme légitimant la junte, ne fournissant plus qu'une aide strictement humanitaire à la Birmanie.

PS avec AFP