Amiante dans le talc de Johnson&Johnson: une facture à plusieurs milliards de dollars
Il y a quelques jours, le groupe pharmaceutique et de produits d'hygiène Johnson and Johnson s'est montré très prudent dans ses prévisions économiques et financières en 2019. Et pour cause: il est en train d'être rattrapé par les conséquences pécuniaires de plusieurs affaires juridiques le mettant en cause pour un talc qui, selon ses détracteurs, aurait contenu de l'amiante et pourrait être à l'origine d'un cancer de l'ovaire chez des adultes.
Ses frais juridiques ont doublé à 1,29 milliard de dollars (1,14 milliard d'euros) au quatrième trimestre 2018 contre 645 millions à la même période en 2017. Principalement vendu aux États-Unis comme de la "poudre pour bébé" dans un flacon en plastique blanc, le produit est aussi utilisé par les adultes pour contenir la transpiration et prévenir les irritations.
Le talc est accusé de provoquer des cancers
L'affaire du talc n'est pas nouvelle pour le géant américain, qui fait face depuis plusieurs années à une vague de procès accusant le talc commercialisé par le groupe d'être à l'origine de cancers.
En août 2017, le jury d'un tribunal de Los Angeles (Californie) avait accordé 70 millions de dollars en dommages compensatoires et 347 millions en dommages punitifs à une femme de 63 ans qui poursuivait le groupe pharmaceutique en affirmant que l'utilisation de son talc pour sa toilette intime avait provoqué un cancer des ovaires.
Condamné à 4,7 milliards de dommages et intérêts
Mais, l'affaire a contenu une forme d'apogée en juillet 2018. Outre-Atlantique, Johnson and Johnson a été condamné à verser la somme astronomique de 4,7 milliards de dollars (4,11 milliards d'euros) de dommages et intérêts à un groupe de 22 femmes affirmant avoir développé un cancer de l'ovaire suite à l'utilisation du talc dans la toilette intime. La firme multinationale a fait appel de cette condamnation.
La société fait également face à une action en nom collectif (class action) aux États-Unis, dont les auteurs affirment que son talc contient de l'amiante. Cette action judiciaire tente également de faire le lien entre le talc et le cancer de l'ovaire. Face à ses accusations, la firme américaine dément tout lien entre ses produits à base de talc et les cancers.
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