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Guerre Israël-Hamas: McDonald's de plus en plus gêné par les prises de position de ses franchisés

Le géant du fast-food a dû rappeler qu'il "ne finance ni ne soutient aucun gouvernement impliqué dans le conflit". Problème, ses franchisés prennent parti pour l'un ou l'autre camp.

La guerre au Proche-Orient s'invite à la table de McDonald's. Depuis le début du conflit, la célèbre enseigne se déchire entre certains de ses franchisés qui soutiennent ouvertement Israël et son armée et d'autres qui se positionnent clairement pour la cause palestinienne.

Car il faut bien comprendre que le modèle du géant est particulier: dans la plupart des pays opèrent des franchises, soit des sociétés indépendantes de l'entreprise américaine. Très peu de restaurants sont exploités en propre.

Malgré des règles strictes de communication imposées par la maison mère, la guerre provoque des prises de position et des décisions qui échappent totalement au contrôle du groupe. Ce dernier a dû mettre les choses au clair pour expliquer qu'officiellement, il ne prend pas parti.

Dans un message posté sur X (es-Twitter), McDonald's explique être "profondément troublé par la désinfomation et les inexactitudes concernant (sa) position sur le conflit".

L'entreprise rappelle qu'"elle ne finance ni soutient aucun gouvernement impliqué dans ce conflit ; toutes les initiatives de nos Master Franchisés locaux ont été prises de façon indépendante, sans le consentement ou l'approbation de McDonald's".
Message de McDonald's au sujet du conflit au Proche Orient
Message de McDonald's au sujet du conflit au Proche Orient © McDonald's

En Israël en effet, McDo, via la société Alonyal Limited, entreprise indépendante qui gère McDonald’s Israël, explique avoir "fait don et continue de donner des dizaines de milliers de repas aux unités de Tsahal, à la police, aux hôpitaux, aux habitants de la bande de Gaza et à toutes les forces de secours".

Elle a également indiqué qu'elle faisait don de repas, "à tous ceux qui participent à la défense de l'Etat, des hôpitaux et des environs" et a promis des réductions de 50% pour les autres membres de l'armée du pays.

A l'inverse, dans de nombreux pays musulmans (en Turquie, Égypte, Jordanie, Liban, Pakistan et dans les pays du golfe persique et d’Asie), les McDonald's locaux désavouent le choix de leurs homologues israéaliens.

Appels au boycott

D'autres prennent des initiatives comme la franchise McDonald's à Oman qui a fait part de son soutien à Gaza et à ses habitants en promettant de faire un don de 100.000 dollars "pour les efforts de secours pour le peuple de Gaza."

"Nous affirmons notre sympathie humanitaire pour nos frères et sœurs de Gaza, et nous ne faisons aucun compromis sur notre engagement envers les principes et valeurs les plus élevés qui prospèrent dans notre communauté", a par exemple posté le compte officiel de McDonald’s Oman.

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Du côté de McDonald's en Arabie saoudite, on annonce un don de 2 millions de riyals saoudiens (510.000 euros) "pour contribuer aux efforts de secours de la population de Gaza".

Surtout, l'initiative de McDonald's Israël a provoqué une vague d'appels au boycott dans plusieurs pays. De nombreux internautes exigent d'ailleurs le boycott de toute entreprise qui pourrait aider le pays hébreu, comme Carrefour qui a fait des dons à Tsahal.

Ces appels au boycott mettent très mal à l'aise la maison mère de McDonald's qui a donc dû communiquer pour la première fois officiellement sur ce conflit.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business