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Energie

"Un grand avantage": Emmanuel Macron se félicite du rôle du nucléaire dans la compétitivité française

Le chef de l'Etat s'est exprimé en clôture du sommet Choose France, où 15 milliards d'euros d'investissements ont été évoqués.

Des électrons décarbonés, à bas prix. Derrière le record d'investissements annoncés pendant Choose France, Emmanuel Macron identifie plusieurs réussites, dont l'une tient à l'énergie nucléaire. Un héritage historique qui permet à la France de maintenir des prix de l'énergie bas en pleine transition et alors que le gaz a battu des records ces deux dernières années. Une stratégie consciemment poussée par l'exécutif, aussi.

"Nous avons un grand avantage puisque 75% de notre électricité est produite à partir d'énergie nucléaire", s'est félicité Emmanuel Macron.

"Et nous avons amélioré la situation, en lançant une stratégie fondée sur trois piliers, l'efficacité, les renouvelables et du nucléaire supplémentaire" a rappelé le président de la République.

Il a évoqué sa satisfaction du lancement de l'EPR de Flamanville, validé il y a quelques jours. "À mesure que nous exploitons les centrales existantes, nous avons décidé de lancer la production de nouveaux réacteurs. Nous allons lancer l'EPR de Flamanville, une nouvelle centrale depuis des décennies. Nous allons assurer un suivi pour permettre de maintenir cet avantage comparatif", a encore déclaré Emmanuel Macron.

Plusieurs investissements guidés par l'énergie

Durant la journée, plusieurs grands dirigeants se sont exprimés sur la disponibilité du parc nucléaire, un atout face aux concurrents européens, comme l'Allemagne, où l'énergie flambe. Microsoft, notamment, a investi quatre milliards d'euros dans des centres de données, très consommateurs en énergie et pour lesquels le prix de l'élection est un facteur décisif, comme le rappelle Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France.

"Un point important est l’accès à l’énergie, car nos data centers fonctionnent 24h/24, 7 jours sur 7, ici grâce à de l'énergie décarbonée. On a aussi signé en mai avec EDF des contrats d'achat à long terme, pour acheter de l'électricité à prix fixe", s'est réjoui la dirigeante.

La tech est bien placée, puisque le japonais Telehouse, l'américain Equinix et Amazon ont tous également misé sur des data centers en France. Un autre secteur, la chimie, a été représenté: l'espagnol FertigHy va investir 1,3 milliard d'euros pour développer une usine d'engrais bas-carbone dans les Hauts-de-France.

"La France développe aussi le bon cadre réglementaire, l’interconnectivité est très bonne et l’énergie est très peu chère tout en étant décarbonée", a souligné José Antonio de las Heras Alonso, son CEO. FertigHy a lui aussi signé un accord de long-terme avec EDF, un dispositif au cœur de la réforme du marché de l'électricité entreprise à l'automne.

Valentin Grille