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Tableau de bord de l'énergie : EDF en retard sur le nucléaire

Alors que le froid tombe sur le pays, EDF peine à remettre en route les réacteurs nucléaires selon le calendrier annoncé. RTE exclut toujours des coupures.

Avec le retour du froid sur une grande partie du pays cette semaine, et des températures en deça des normales de saison, cela tombe mal : EDF est en retard sur son calendrier de remise en service du parc nucléaire.

Le dernier tableau de bord de l'énergie constitué par BFM Business indique ainsi que l'énergéticien national a redémarré 2 réacteurs seulement la semaine passée. Les réacteurs de Cattenom et Flamanville n’ont pas redémarré vendredi comme prévu, quand ceux de Gravelines et Saint-Alban ont été retardés d’une semaine. Sur les 56 réacteurs du parc, 20 sont encore arrêtés.

Le gestionnaire de réseau RTE estime qu’EDF ne parviendra pas à redémarrer les dix réacteurs prévus en décembre, mais plutôt 5 ou 6. Le mois de janvier doit demeurer tendu, avec une quinzaine de réacteurs encore à l’arrêt.

EDF se débat avec des problèmes de corrosion sous contrainte, qui affectent les réacteurs et exigent des travaux de réparation. Une quinzaine d'installations sont ou ont été touchées, soit plus du quart du parc.

La demande reste le principal levier

Dans ce contexte, RTE estimait mi-novembre limité le risque de coupures liées à l'indisponibilité du parc nucléaire, le problème de corrosion étant "désormais circonscrit à certains types de réacteurs (les plus récents)". "L’incertitude porte donc désormais sur le rythme effectif de remise en service des réacteurs", selon le gestionnaire, qui table selon les scénarios entre 0 et 28 activations du système Ecowatt.

A court terme, alors que les températures seront légèrement en dessous des normales saisonnières, de 1 à 2 degrés cette semaine, le risque de coupure est faible, maintient RTE, en dépit de la hausse attendue de la consommation liée au chauffage. La demande, et donc la consommation individuelle, demeure le principal levier pour soulager le réseau et éviter des coupures.

Stocks de gaz pleins, barrages à la hausse

Sur d'autres fronts énergétiques, la situation s'améliore. Les barrages témoignent d'un retour à la normale par rapport aux années récentes, avec un remplissage aux deux-tiers qui progresse régulièrement chaque semaine.

Côté gaz, les stocks refluent quelque peu, passant de 99% à 97% des réserves maximales nationales : ils baissent pour la première fois, marquant symboliquement le passage à la saison hivernale et le recours massif au chauffage. Des livraisons de GNL (gaz naturel liquéfié) sont d'ores et déjà programmées pour soutenir la demande.

VG