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Russie: TotalEnergies ne se retirera pas de Yamal, sauf en cas de sanctions européennes

Invité de BFM Business, le PDG du géant pétrolier estime que "ce n'est pas (son) rôle" de décider de ne plus fournir de gaz russe à l'Europe. Toutefois, "si les sanctions sont prises" par les Etats membres, "nous pourrons suspendre" le contrat de Yamal, affirme-t-il.

Si TotalEnergies a promis qu’il n’achètera plus de pétrole en provenance de Russie d’ici la fin de l’année 2022, le géant pétrolier n’entend pas pour l'heure céder ses actifs russes, et notamment ses 20% de participation dans Yamal LNG, une compagnie de production de GNL, qui représente une grosse partie de son activité dans le pays.

"On a besoin de continuer à approvisionner l’Europe", s'est justifié sur BFM Business Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, expliquant en outre que les sanctions contre Moscou ne contraignent pas à ce stade son groupe à se retirer de Yamal:

"Nous respecterons toutes les décisions des gouvernements européens. Pour l’instant, ils ne prennent pas de sanction contre le gaz parce qu’ils en ont besoin. Si c’est moi, une boîte privée, qui me substitue aux Etats pour décider que je ne fournirais plus le gaz dont l’Europe dit avoir besoin… Ce n’est pas mon rôle".

Patrick Pouyanné a cependant assuré que "si les sanctions sont prises, nous pourrons suspendre ce contrat et nous suspendrons ce contrat".

"Le volume sur ce contrat est énorme"

Fin avril, le patron de TotalEnergies expliquait déjà que l’activité du groupe en Russie tournait "essentiellement autour du GNL venu de Yamal LNG".

"Le volume sur ce contrat est énorme, il représente beaucoup d'argent et nous devons l'honorer tant que les sanctions nous permettent de le faire. Et si ce n'est pas possible, alors nous agirons" en conséquence, avait-t-il ajouté.
https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco