BFM Business
Energie

Retraites: 40,3% de grévistes chez EDF, contre 44,5% le 19 janvier

Le mouvement social entraîne des baisses de production électrique, qui atteignaient mardi matin 3210 MW, soit l'équivalent de la capacité totale de trois réacteurs nucléaires.

Le taux de grévistes chez EDF s'élevait mardi à la mi-journée à 40,3% de l'effectif global, contre 44,5% lors de la première journée de mobilisation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, a annoncé la direction du groupe électricien.

Malgré cette participation en recul, "la dynamique reste la même", a affirmé la CGT. "Il y a plus de colère. Plus le gouvernement se débat, plus il s'enfonce", a commenté auprès de l'AFP, le secrétaire fédéral de la FNME-CGT, Fabrice Coudour.

Le mouvement social entraîne des baisses de production électrique chez EDF, qui atteignaient à 11H00 3210 MW, soit l'équivalent de la capacité totale de trois réacteurs nucléaires.

Une action syndicale "bridée"

Ces baisses de production touchaient à cette heure-là trois réacteurs nucléaires (Cattenom 2, Gravelines 3 et Paluel 2) pour 1.150 MW, des unités de centrales thermiques (Blénod 5, Cordemais 4 et Martigues 5 et 6), pour un total de 1.960 MW, et s'élevaient à 100 MW pour l'hydroélectricité (barrages), selon le détail communiqué par EDF à l'AFP.

De son côté, la CGT a revendiqué auprès de l'AFP des baisses de charges "jusqu'à 5000 MW ce matin", sans provoquer de coupures, le secrétaire fédéral de la FNME-CGT affirmant que l'action des grévistes à été "bridée" par les messages de sûreté du gestionnaire du réseau électrique RTE.

Le 19 janvier, lors de la première journée d'actions, la baisse de production avait atteint 7000 MW selon la CGT et de l'ordre de 5000 MW selon RTE.

RTE, chargée d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité, peut envoyer des messages de sûreté aux grévistes si elle estime que les baisses de production font courir le risque de coupures. A charge ensuite pour les salariés de les respecter.

OC avec AFP