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Energie

Récession moins forte que prévue en Russie en 2023, grâce au pétrole et au gaz

Selon les dernières prévisions de la Banque mondiale, la Russie devrait connaître cette année une faible contraction de son produit intérieur brut (PIB), de l'ordre de 0,2%, alors que l'institution anticipait une récession de 3,3% en janvier dernier.

La Banque mondiale anticipe une faible récession de l'économie russe cette année, selon une prévision révisée mardi à la hausse du fait des exportations énergétiques qui se maintiennent, malgré l'embargo visant le gaz et le pétrole russe.

La Russie devrait connaître cette année une faible contraction de son produit intérieur brut (PIB), de l'ordre de 0,2%, selon les dernières prévisions de l'institution, qui a publié mardi une actualisation de son rapport sur les perspectives économiques mondiales.

C'est en très forte hausse par rapport aux prévisions précédentes, datant de janvier dernier, pour lesquelles la Banque mondiale (BM) anticipait une contraction de 3,3% de l'économie russe. Cela reste cependant inférieur aux dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), mi-avril, qui tablait pour sa part sur une légère croissance de l'ordre de 0,7% pour 2023.

Réorientation des exportations de pétrole vers l'Inde et la Chine

Selon la Banque mondiale, cette amélioration de la situation économique russe est due au "flot continu d'exportation" en gaz et pétrole, le pays ayant réussi à "réorienter ses exportations de pétrole vers de nouvelles destinations sans impact sur le volume" exporté. Si les exportations à destination de l'Europe ont fortement chuté, selon les données de l'OCDE reprises par la Banque mondiale, elles ont été largement compensées par une forte hausse à destination de l'Inde et d'autres régions du monde ainsi que, dans une moindre mesure, vers la Chine.

Cette contraction bien moins forte de l'économie russe désormais attendue, et également une croissance chinoise plus forte qu'anticipée en janvier (5,6% désormais attendu contre 4,3% initialement) soutiennent principalement la croissance attendue des pays émergents, et plus largement la croissance mondiale. La Banque mondiale l'attend en effet désormais à 2,1%, contre 1,7% prévu en janvier, avant de monter à 2,4% en 2024 (contre 2,7% anticipé initialement). Mi-avril, le FMI avait de son côté annoncé une croissance de 2,8% en 2023, puis 3% en 2024.

Parmi les économies avancées, les Etats-Unis semblent être en situation d'éviter une récession cette année, avec une croissance attendue de 1,1% (+0,6 point de pourcentage) avant de ralentir en 2024 à 0,8% (-0,8 point de pourcentage). A l'inverse, la zone euro devrait afficher une croissance légère en 2023 (0,4%) alors que la BM s'attendait à la base à une croissance nulle, avant d'accélérer en 2024 à 1,3% (-0,3 point de pourcentage).

TT avec AFP